Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mardi 23 janvier 2018 à 21h35
État au service d'une société de confiance — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Combien de fois, lorsque j'étais à la Cour des comptes, j'ai entendu les fonctionnaires que nous contrôlions se plaindre d'avoir été déjà contrôlés par l'inspection des finances et l'inspection générale des affaires sociales, parfois sur les mêmes sujets. Ce qui est mal vécu par l'administration est encore plus mal vécu à l'extérieur de l'administration.

Certains de vos arguments ne sont pas opérants. Il s'agit principalement des contrôles de l'administration de la Sécurité sociale, de l'inspection du travail, de l'administration fiscale et de la direction des douanes et des droits indirects, et non de tous les contrôles.

C'est différent dans le cadre d'un GIR puisqu'il s'agit alors par définition d'une démarche coordonnée de l'administration, ce qui permet de déclencher les contrôles le même jour. On n'est pas du tout dans le champ de ce que je propose.

Enfin le délai de six mois n'est pas acquis : il ne court que si le premier contrôle n'a rien donné. En d'autres termes, on part du principe que l'administration s'est trompée en croyant que l'entreprise cachait quelque chose alors qu'elle ne cachait rien et qu'il faut peut-être attendre un peu avant de lui dépêcher l'inspection du travail ou de contrôler ses cotisations. Il faut un équilibre entre l'administration et l'entreprise. L'administration est venue perturber l'activité de l'entreprise par un contrôle qui n'a rien donné : en compensation, on va permettre à cette dernière de reprendre une activité normale pendant six mois.

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