Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du mercredi 12 janvier 2022 à 15h00
Gestion des risques climatiques en agriculture — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Je suis assez choqué par la suspicion permanente envers les assureurs qui interviennent dans le secteur agricole. En l'espèce, ils sont principalement deux. Leurs noms ont été cités : Pacifica et Groupama. Si ce marché est aussi rentable, pourquoi d'autres acteurs de l'assurance n'interviennent-ils pas dans le domaine de l'assurance agricole ?

En fait, nous parlons d'un risque extrêmement difficile à assurer. Je vous invite, dans vos territoires, à participer aux assemblées générales des caisses locales : vous constaterez que le rapport sinistres sur cotisations atteint 130 %.

Quel assureur a intérêt à continuer à participer à ce genre de système ? La réalité est là ! Cela conduit à une inflation continuelle des cotisations d'assurance afin d'opérer un rattrapage. C'est donc par l'intervention de l'État pour couvrir les risques les plus importants qu'on peut rééquilibrer le système, en permettant à d'autres acteurs de s'intéresser à ce secteur assurantiel afin d'y établir une concurrence plus saine. Je crois au rôle du comité CODAR pour mettre les chiffres sur la table et pour éviter un certain nombre des effets d'aubaine que vous suspectez, mais arrêtons la suspicion permanente contre des acteurs mutualistes. Il ne faut pas être naïf, mais je trouve ce discours complètement désuet et mal placé.

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