Intervention de Max Mathiasin

Séance en hémicycle du lundi 3 janvier 2022 à 15h00
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMax Mathiasin :

Monsieur le ministre, alors que sa population est très peu vaccinée, la Guadeloupe vit une situation sociale chaotique. Au moment où je prends la parole dans l'hémicycle, des manifestations continuent d'avoir lieu ; elles prennent la forme d'opérations escargot notamment dans la région pointoise. Les manifestations ont été violentes et la résistance à la vaccination et au passe sanitaire n'est toujours pas apaisée.

Comme vous le savez, la crise a commencé avec l'instauration du passe sanitaire et les sanctions qu'il implique, notamment la suspension des soignants qui ne sont toujours pas vaccinés. Pour nous, Guadeloupéens, il était donc impératif de trouver une solution en concertation avec le Gouvernement, afin d'adapter les dispositions prises à notre territoire. La solution, nous l'avons trouvée, la députée Justine Benin et moi-même, sous la forme d'un amendement que le groupe MODEM et démocrates apparentés a fait le choix de soutenir, tout comme notre collègue Hélène Vainqueur-Christophe. Cet amendement a également été conçu en étroite collaboration avec les sénateurs de la Guadeloupe et les présidents du conseil régional, du conseil départemental et de l'association des maires de Guadeloupe, dans le souci commun d'apaiser notre territoire. Il a été adopté en commission des lois.

Le ministre des outre-mer et vous-même, monsieur le ministre des solidarités et de la santé, vous êtes montrés réceptifs à nos préoccupations et vous avez indiqué ne pas vouloir enflammer un nouveau conflit social ; c'est une sage position. Ainsi, le représentant de l'État pourra être habilité à adapter les dispositions de la loi sur notre territoire, la Guadeloupe, y compris s'agissant de leur date d'entrée en vigueur. Ces adaptations seront arrêtées après avis de l'ARS et consultation des exécutifs et des parlementaires locaux.

Nous nous félicitons qu'une telle possibilité soit introduite : c'est une chance pour les outre-mer, pour la démocratie et pour la Guadeloupe, qui laissera au plus grand nombre le temps de se faire vacciner. Nous nous emploierons à le promouvoir, car même s'il n'est pas la panacée – il reste absolument nécessaire de maintenir les gestes barrières –, le vaccin est le remède numéro un pour limiter la propagation du coronavirus et les formes graves de la maladie.

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