Intervention de Clémentine Autain

Séance en hémicycle du lundi 25 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Je rappelle, mes chers collègues, la promesse qu'a faite Emmanuel Macron lors de la Conférence nationale du handicap de février 2020 : aucun enfant handicapé sans solution de scolarisation au mois de septembre 2020, pour l'année scolaire 2020-2021. Lorsque vous êtes venu à Tremblay-en-France il y a quelques jours, monsieur le ministre, je me suis exprimée devant le Président de la République sur la question des AESH. Il avait l'air de penser que la situation était mirifique et de considérer, vos propos à l'appui, que les AESH en colère n'avaient pas de raison de l'être compte tenu de ce que vous aviez fait. Or je suis saisie – singulièrement depuis la crise du covid – non seulement par les AESH mais aussi par des parents qui se trouvent en situation de détresse. En effet, quand un enfant qui se trouve en grande difficulté psychologique ne peut être scolarisé, c'est insupportable sur le plan personnel, pour ceux qui vivent la situation, mais c'est également insupportable du point de vue de l'égalité républicaine. C'est inacceptable. Il faut donc résoudre le problème.

Vous dites, monsieur le ministre, que vous avez fait un effort inédit. Je vous entends. En effet, vous avez créé des postes. Mais l'effort ainsi consenti n'est pas du même niveau que celui dont vous êtes capable quand il s'agit de supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de mettre en place la flat tax ou d'instaurer le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) sans aucune contrepartie : là, les milliards pleuvent !

Alors que le besoin d'AESH est fondamental pour les familles et pour l'égalité républicaine, les moyens ne sont pas au niveau de la situation que nous traversons. Le nombre de jeunes devant être scolarisés en ULIS augmente et l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (UNAPEI) fait un constat qui est partagé par l'association TouPI – tous pour l'inclusion – : comme le disait Sabine Rubin, 7 % des élèves en situation de handicap sont privés d'AESH. Il faut donc titulariser les AESH et en augmenter le nombre.

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