Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du lundi 25 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Enseignement scolaire

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Je vous remercie pour cette question, qui ouvre elle aussi sur des sujets complexes. La question du remplacement est difficile dans pratiquement tous les pays, car elle renvoie à plusieurs questions structurelles, notamment celle de l'attractivité, parfois au niveau d'un territoire.

Je suis toujours prêt à aller plus loin dans la mesure du phénomène – qui était au cœur de votre question – bien que je dispose déjà de quelques chiffres. Les exemples que vous avez cités le montrent, c'est dans les territoires les plus reculés, les plus difficiles d'accès, ou dans ceux qui sont considérés comme difficiles et sont moins attractifs pour les remplaçants, que le problème se pose le plus fortement.

Vos propos montrent d'ailleurs que la question n'est pas tant celle des moyens budgétaires que nous consacrons au remplacement – cette année encore 80 millions d'euros supplémentaires ont été prévus pour certains d'entre eux –, que celle de la gestion des ressources humaines.

Nous retrouvons d'ailleurs le même problème pour le recrutement des AESH : les candidats manquent, particulièrement maintenant que s'accroissent les tensions sur le marché du travail et qu'il est difficile de trouver des candidats correspondant aux postes.

Vous me répondrez à juste titre que si les salaires étaient plus attractifs, les candidats seraient plus nombreux. Je vous renvoie aux différentes stratégies que nous avons développées avec le Grenelle de l'éducation, ou encore avec la classe préparatoire au professorat des écoles, qui vise à attirer les jeunes vers ce métier.

Même si le temps manque pour aborder tous les aspects de la question du remplacement, je suis d'accord pour aller plus loin dans la mesure du problème. C'est désormais par une série de politiques structurelles que nous le résoudrons, puisque nous avons déjà pris des mesures conjoncturelles, comme la création de postes contractuels en mars dernier, lorsqu'il a fallu faire face aux urgences de la crise.

Ainsi, oui, cela fera partie des points à améliorer en priorité, dans les prochains temps.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.