Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du lundi 25 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Enseignement scolaire

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Le quatrième axe de ce bilan, dont le succès a été reconnu par certains députés de l'opposition, ce dont je les remercie, est que nous parachevons le grand service public de l'école inclusive : permettre à l'école d'être pleinement inclusive est une ambition forte du Président de la République, qui a fait de la scolarisation des élèves en situation de handicap une priorité absolue, et je suis fier d'appartenir au Gouvernement qui aura autant investi en la matière.

Concrètement, le nombre d'élèves scolarisés en situation de handicap a dépassé les 400 000 à la rentrée 2021 : c'est 100 000 de plus depuis le début du quinquennat. En 2022, le ministère consacrera plus de 3,5 milliards d'euros à l'école inclusive, ce qui représente 210 millions d'euros supplémentaires par rapport à l'année 2021 et une hausse de plus de 66 % depuis 2017. Il n'est aucun autre budget de l'État pour lequel on puisse dire la même chose, ni sous ce quinquennat ni sous un autre. On pourrait toujours souhaiter davantage. Mais, je le répète, cette hausse de 66 % est inédite, car elle représentait la priorité des priorités.

Ce montant correspond au financement de 4 000 nouveaux recrutements d'AESH en 2022. Au total, 27 000 ETP supplémentaires ont rejoint nos écoles et nos établissements depuis 2017. Par ailleurs, nous avons amélioré les conditions d'exercice des AESH. Au début du quinquennat, il ne s'agissait quasiment que de contrats aidés. Depuis le 1er septembre, non seulement ces personnels sont embauchés en CDD, voire en CDI, mais ils bénéficient d'un dispositif de type statutaire comprenant une grille indiciaire et un avancement automatique. Près de 56 millions d'euros y seront consacrés en 2022. C'est extrêmement concret et cela se reflétera dans le pouvoir d'achat des AESH.

Enfin, je voudrais insister sur la cinquième dimension de ce bilan, à savoir la vocation sociale de ce budget. Le temps me manque pour faire état de toutes les mesures qu'il contient. Il y a, tout d'abord, la hausse des bourses et des fonds sociaux. Il y a également l'ouverture du pass culture aux collégiens et aux lycéens à partir de la classe de quatrième ; cela constitue une révolution, car elle représentera, en dépenses collectives, 25 euros par élève et par classe, ce qui signifie qu'une classe de trente-deux élèves pourra consacrer 800 euros aux sorties scolaires, dont on sait que beaucoup ne se faisaient pas pour des raisons financières. Cela changera le quotidien des établissements du second degré – vous voyez que nous prenons également des mesures en sa faveur. Nous relançons aussi la politique des internats d'excellence, avec plus de 300 structures labellisées grâce au travail de Nathalie Elimas. Il s'agit d'une politique volontariste profondément sociale et participant à la revitalisation des territoires, puisque beaucoup d'entre eux sont situés dans des territoires ruraux ou dans des petites villes que nous voulons aider à rebondir.

Ce budget est à la hauteur de nos objectifs et constant dans ses lignes directrices. On peut le décrire de manière caricaturale, comme l'ont fait au moins deux d'entre vous, mais ce serait absurde,…

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