Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du jeudi 7 octobre 2021 à 15h00
Développement raisonnable de l'éolien — Article 2

Barbara Pompili, ministre de la transition écologique :

Nous pouvons dire qu'il reflète de manière fidèle l'état de l'opinion. Ceux qui sont d'accord, par définition, ne râlent pas ; or ceux qui ne râlent pas, on ne les entend pas. Il faut donc prendre garde à l'effet grossissant des actions menées par certaines associations ou certains réseaux. Je ne nie pas que des projets peuvent soulever des problèmes dans certains territoires, et nous essayons de les prendre en compte. Il s'agit de faire les choses correctement. Je ne suis pas d'accord avec le fait de mettre une telle pression sur les élus, c'est pourquoi j'émets un avis favorable sur ces deux amendements de suppression.

J'aborde un dernier point, qui concerne M. Sermier. Quand il parle de la production de tel ou tel type d'électricité, il oublie que la consommation varie au fil des mois : elle atteint des pics en hiver.

Le marché européen de l'électricité nous permet de pallier le problème des périodes durant lesquelles nos besoins sont supérieurs à la production, notamment en hiver – durant cette saison, les éoliennes évitent d'ailleurs un recours massif aux importations. Pour vous donner des chiffres récents, nous avons exporté en 2020 77,8 térawattheures et en avons importé 34,6, dont presque la moitié en provenance d'Allemagne et du Benelux. La France importe principalement en hiver, lors du pic de consommation et en moyenne – même s'il faut rester prudent quant à celle-ci – quarante jours par an, pour faire face aux problèmes de pointe de consommation. Si nous n'avions pas d'éoliennes, nous importerions plus. La consommation en France n'est pas uniforme tout au long de l'année : elle est en pics et en creux. Cela n'a pas de sens de citer des données présentées de façon linéaire si elles ne sont pas rapportées à la consommation qui fluctue.

Je ne sais pas d'où proviennent les chiffres que vous avancez, selon lesquels nous pourrions produire 60 gigawatts pour 90 milliards d'euros…

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