Intervention de Julien Dive

Séance en hémicycle du jeudi 24 juin 2021 à 9h00
Rémunération des agriculteurs — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Il n'y a rien de pire que de laisser penser à nos concitoyens concernés que tout sera résolu par une nouvelle loi si finalement elle manque sa cible. Nous devons donc nous poser la question suivante : après l'adoption de la proposition de loi, quels angles morts demeureront pour la rémunération des agriculteurs ? J'en relève deux, le premier concernant la structuration des filières. Celles-ci ont encore besoin d'être accompagnées pour mieux rivaliser face aux acheteurs – par exemple, pour la filière de la viande bovine, la contractualisation sera le fruit des négociations sur la viande hachée, mais pas sur les pièces nobles. Nous avons déposé des amendements, élaborés avec des députés issus, pour certains, de la majorité et qui ont pour objet d'instaurer un tunnel de prix qui prend en considération les indicateurs de coûts de production. Nous ne voulons plus voir un éleveur vendre à perte. À cet égard, il importait que la commission adopte, après un avis de sagesse de M. le rapporteur, mon amendement en vertu duquel les indicateurs de coûts de production s'appliquent à l'ensemble des volumes faisant l'objet du contrat, corrigeant ainsi une imprécision de loi EGALIM.

Second angle mort, le rôle du consommateur. La proposition de loi vise heureusement les trois parties prenantes d'une négociation – le producteur, l'industriel et le distributeur – mais elle oublie complètement le consommateur. Pourtant, nous le savons très bien, l'élément déclencheur d'un achat, c'est le prix, et donc la rémunération. Vous considérez sans doute que je dis là une banalité mais elle mérite d'être rappelée : toute chose a une valeur, donc un prix ; lorsqu'on paie le prix, on en a pour son argent.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.