Intervention de Nicolas Hulot

Séance en hémicycle du mardi 19 décembre 2017 à 15h00
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Discussion générale

Nicolas Hulot, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Mesdames, messieurs les députés de l'opposition, je regrette que vous ne soyez pas montés dans le train, ne serait-ce que pour cranter cette avancée.

Contrairement à ce que vous pensez, je ne suis pas naïf. Je sais bien que la finance spéculative ne disparaîtra pas du jour au lendemain, qu'elle ne se verdira pas complètement. Si elle verdit, ce ne sera pas forcément par adhésion aux enjeux mais peut-être parce qu'elle a compris que l'investissement carbone appartient au monde d'hier et l'investissement décarboné au monde de demain.

Pourtant, on peut entrer dans cette démarche par opportunité et y rester par conviction. Lors du récent sommet de Paris, je n'ai pas sauté de joie, pas plus que je ne l'ai fait lors de l'Accord de Paris, car je connais le chemin qui reste à parcourir. Toutefois, dès lors que certaines grandes institutions commencent à s'orienter dans le bon sens, accompagnons-les, accueillons-les et mettons-les devant leurs responsabilités et leurs incohérences.

J'ai donc ce regret. Le monde est en train de bouger. Une hirondelle ne fait pas le printemps, disait l'un d'entre vous, mais elle l'annonce. Nous vivons aujourd'hui un printemps silencieux, qui, probablement, germera beaucoup plus vite que nous ne l'imaginons.

Je remercie toutes celles et tous ceux qui ont participé à ce projet de loi.

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