Quant à l'aide médicale de l'État (AME), elle coûte 1 milliard d'euros. De plus, vous avez voté ici même 5 milliards de plus pour l'Union européenne en l'espace d'une heure. Et ceux qui vous donnent des ordres, madame la secrétaire d'État, trouvent ensuite insupportable de dépenser quelques centaines de millions d'euros pour offrir aux personnes en situation de handicap la possibilité de concilier leurs choix affectifs et leur indépendance financière, gage pour eux de dignité et d'autonomie. Car oui, c'est bien de cela qu'il s'agit.
Ce qui est en jeu, c'est bien l'affectation des ressources dans notre pays : l'argent public va-t-il vraiment aux plus fragiles ? Vous parlez tous les jours de discrimination, mais lorsqu'il est question des personnes en situation de handicap, qui en sont pourtant les premières victimes, il n'y a plus personne !
Vous inventez tous les prétextes possibles. Vous prétendez même qu'il s'agit d'un minimum social, alors que ce n'est pas le cas. Cela n'a rien voir : l'AAH est la reconnaissance d'une souffrance, d'une difficulté de la vie. À ce titre, nous devrions tous être solidaires et ce serait un merveilleux moment si nous votions ensemble ces amendements.