Intervention de Frédérique Vidal

Séance en hémicycle du lundi 14 juin 2021 à 16h00
Financement de la recherche vaccinale contre le covid-19

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :

Je partage une grande partie de vos propos, monsieur Dharréville, à commencer par l'idée selon laquelle la France doit réinvestir massivement dans la recherche. Nous devons toutefois garder à l'esprit qu'il est impossible de savoir a priori quel sujet sera crucial à l'avenir. C'est la raison pour laquelle il importe de soutenir massivement l'ensemble des domaines de la recherche académique. Tel est précisément l'objectif de la loi de programmation de la recherche.

Ce texte vise un second objectif : définir les grandes priorités, en lien avec le programme d'investissements d'avenir, notamment pour la recherche en santé – comme nous l'avons fait avec le programme prioritaire de recherche antibiorésistance ou avec l'initiative sur les maladies infectieuses émergentes. De même, avec le programme PREZODE, il s'agit de réfléchir à l'impact de l'activité humaine sur les zones naturelles et sauvages et à son rôle éventuel dans les zoonoses. Ces programmes de recherche seront développés pendant une période de dix ans à partir de cette année. C'est ainsi que nous pourrons retrouver notre capacité à rayonner à l'échelle internationale dans le domaine des thérapies, des biothérapies et des vaccins. Ces programmes de recherche fixent des objectifs à atteindre, mais en aucun cas les moyens pour les atteindre, ceux-ci relevant de la responsabilité des chercheurs. Seuls les chercheurs savent quelles pistes doivent être explorées et quelles solutions sont porteuses d'innovation.

Quant à l'État, son rôle doit être d'accompagner les laboratoires académiques qui le souhaitent dans la création de spin-off destinées à tester et valider leurs concepts. Nous financerons ces spin-off grâce aux dispositifs de soutien à l'innovation, en particulier les concours i-Lab et i-PhD. Une fois que ces spin-off auront « dérisqué », nous demanderons aux entreprises de prendre leurs responsabilités et de faire le dernier pas en investissant dans la recherche et développement. C'est en maintenant cette chaîne, plus exactement en la recréant, que nous pourrons de nouveau rivaliser avec les meilleurs au monde – car nos chercheurs font partie des meilleurs au monde.

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