Intervention de Olivier Dussopt

Séance en hémicycle du mardi 1er juin 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Prix des matériaux de construction et des matières premières

Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des comptes publics :

Nous souscrivons pour une large part au constat que vous établissez quant aux difficultés d'approvisionnement en matières premières : c'est vrai dans le secteur du bâtiment et dans certains secteurs industriels, notamment celui de l'automobile, pour certains éléments nécessaires, comme les systèmes de navigation.

Face à ces difficultés, parfois même à cette pénurie, nous essayons de répondre de trois manières. D'abord en facilitant l'ensemble des échanges et des importations, avec la mobilisation des services de la douane et de tous les services du ministère de l'économie pour que tous les dispositifs et tous les circuits d'approvisionnement puissent être aussi mobilisés que possible.

Par ailleurs, Bruno Le Maire, Agnès Pannier-Runacher et moi-même avons réuni les fédérations professionnelles pour permettre une circulation des matières premières entre opérateurs et convaincre, ou du moins sensibiliser les grands donneurs d'ordre à la nécessité de ne pas faire de surstocks, afin que leur gestion des stocks ne soit pas susceptible de priver les acteurs économiques de plus petite taille de l'accès aux matières premières.

Enfin, nous invitons l'ensemble des collectivités locales, dans le respect du principe de libre administration, à ne pas appliquer, quand elles le peuvent, les clauses de pénalités applicables aux retards dans les délais de travaux. De la même manière, nous avons demandé aux acheteurs de l'État d'être particulièrement bienveillants et de ne pas appliquer ces pénalités lorsque le retard est lié à une difficulté d'approvisionnement.

Au-delà de ces mesures de court terme, nous devons travailler sur la question de la souveraineté économique. C'est l'objet du plan de relance, avec la volonté de réinstaller en France des filières de production et de maîtriser la totalité des chaînes de valeur afin que, pour un grand nombre de matières premières, notre économie ne soit pas dépendante d'un approvisionnement étranger, comme c'est aujourd'hui le cas. Cela prend plus de temps que les mesures que je citais au début de mon propos, mais c'est en tout cas le cap que nous suivons pour ne plus avoir à connaître la situation que connaissent aujourd'hui les entreprises du BTP, de l'automobile et d'autres secteurs, et que vous avez décrite.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.