Intervention de Stéphane Mazars

Séance en hémicycle du jeudi 20 mai 2021 à 21h00
Motion de rejet préalable (projet de loi ordinaire) — Après l'article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Hier soir, on a parlé d'amendements sur lesquels j'avais peu d'expertise et dont j'ai demandé le retrait, faute de quoi j'aurais émis un avis défavorable. J'ai presque envie de tenir les mêmes propos sur ces amendements.

La cause que vous relayez est défendue depuis de longues années par des avocats qui se sont intéressés à l'affaire que vous avez citée. À titre personnel, je suis sensible à l'idée qu'on puisse réparer, même de très nombreuses années plus tard, des erreurs judiciaires, au travers des procès en révision. À une époque, on a pu considérer l'aveu comme la reine des preuves, tandis qu'aujourd'hui on a une autre approche du sujet.

Comme vous le dites, les conditions sont réunies avec ce projet de loi sur la confiance. On peut se demander si, dans des affaires comme celle que vous citez, qui sont entrées dans l'imaginaire collectif, la justice n'a pas failli et c'est peut-être le bon moment pour aborder ce sujet.

La commission n'a pas examiné ces amendements dans le cadre de ses travaux, et aucune audition n'a porté sur ce point. À titre personnel, je répète que j'y suis très favorable, mais au nom de la commission je vous demanderai peut-être de les retirer, auquel cas il faudrait que le garde des sceaux nous promette d'aborder le sujet dans le cadre de la navette parlementaire et au Sénat, comme il l'a fait hier sur un autre sujet. Je pense ne pas trahir ce que la commission aurait peut-être voulu exprimer, si elle avait abordé cette question, en donnant un avis de sagesse.

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