Je réitère notre opposition à l'article 1er quand bien même il aurait été réécrit. À la différence de nos collègues du groupe Dem, désormais satisfaits, nous ne pensons pas que cette nouvelle rédaction change quoi que ce soit aux problèmes que nous soulevons depuis des heures, depuis même des semaines et des mois, s'agissant de la gestion de la crise sanitaire – puisque c'est bien ce dont il s'agit avec ce projet de loi.
Il est important de rappeler pourquoi nous nous retrouvons ce soir à bricoler le texte dans des conditions pour le moins problématiques du point de vue démocratique : c'est en raison de l'échec du Gouvernement, depuis plus d'un an, à mener une stratégie sanitaire efficace, nous permettant de faire reculer le virus, de planifier et d'anticiper les mesures nécessaires. Rappelons que l'ensemble des services de réanimation de notre pays sont actuellement mobilisés et en grève parce que les soignantes et les soignants n'en peuvent plus d'être en première ligne face au virus.
En réalité, ce soir, avec ce nouvel article 1er , le Gouvernement tente d'effacer son échec de l'année passée en faisant miroiter la perspective miraculeuse d'un retour à la vie normale grâce au pass sanitaire. Tel est le message véhiculé par les clips diffusés par l'Élysée, devenu une société de communication qui s'entoure, à grand renfort de millions, de multiples cabinets de conseil. Il s'agit de faire croire aux Français que tous les problèmes seront réglés avec le pass sanitaire. Nous aimerions évidemment y croire, car nous en avons tous assez de cette situation, mais vous ne nous donnez ni garantie sur l'efficacité des dispositifs au plan sanitaire, ni garantie sur la possibilité pour le Parlement de jouer véritablement son rôle au plan démocratique.