Intervention de Laurent Pietraszewski

Séance en hémicycle du mercredi 14 avril 2021 à 15h00
Amélioration du système de santé par la confiance et la simplification — Présentation

Laurent Pietraszewski, secrétaire d'État chargé des retraites et de la santé au travail :

Au préalable, je vous prierai de bien vouloir excuser l'absence d'Olivier Véran, qui, à vos côtés, a suivi chaque étape du parcours de cette proposition de loi : il est aujourd'hui retenu à Reims avec le Président de la République.

Nous entamons la dernière phase de l'examen parlementaire d'un texte majeur, à la fois par les engagements qu'il vise à concrétiser – ceux du Ségur de la santé – et par ses conséquences sur le quotidien des acteurs de notre système de santé, qui, depuis plus d'un an, font face à l'impensable. Le Ségur de la santé n'a pas été une énième consultation débouchant sur un rapport voué à finir dans un tiroir : la troisième réunion du comité de suivi, qui regroupe tous les acteurs du système de santé, a mis en évidence une très forte attente, voire une impatience, que ses engagements se concrétisent dans leur intégralité. Le Ségur de la santé, ce sont des sommes historiques sur la table : près de 9 milliards d'euros pour reconnaître et revaloriser les métiers du soin, 19 milliards d'euros pour relancer l'investissement dans le domaine de la santé. Je ne reviendrai pas sur les accords de revalorisation signés à Matignon le 13 juillet dernier, ni sur le lancement par le Premier ministre, le 9 mars, du volet dédié aux investissements.

Le ministre des solidarités et de la santé a annoncé hier la poursuite des revalorisations salariales, avec celles des grilles des personnels soignants, médico-techniques et de rééducation. Notre objectif est clair et ambitieux. Je voudrais partager avec vous ce que sera sa traduction concrète dans les tout prochains mois : pour une infirmière, 290 euros nets mensuels de plus après un an de carrière ; 335 euros après cinq ans ; 461 euros après vingt ans ; 536 euros en fin de carrière. Ainsi, mesdames et messieurs les députés, une infirmière en fin de carrière gagnera désormais plus de 3 300 euros nets par mois. Une aide-soignante verra son salaire augmenter de 228 euros nets mensuels après un an de carrière, de 261 euros après cinq ans, de 335 euros après vingt ans et de 651 euros en fin de carrière. Il était important que je prenne quelques instants pour détailler tout cela – ce que va permettre cette proposition de loi, ce que vous permettrez tout à l'heure, j'espère, en adoptant définitivement ce texte.

Outre ces revalorisations attendues depuis si longtemps – je dirais presque par-delà les âges, en tout cas par-delà les alternances politiques –, le Ségur de la santé a abouti à un diagnostic solide, partagé, portant sur l'ensemble de notre système de santé. Qu'il s'agisse d'investissement, pour envisager l'avenir avec confiance, qu'il s'agisse de gouvernance, pour assurer une juste participation de ceux qui soignent, qu'il s'agisse d'élargir les compétences des professionnels de santé, nous n'avons éludé aucun sujet ; vous non plus, madame la rapporteure – chère Stéphanie Rist. Encore fallait-il transformer l'essai et donner force de loi à nos engagements : tel est le sens de votre proposition de loi. Après deux lectures à l'Assemblée nationale et autant au Sénat, après des améliorations apportées par l'une et l'autre des deux chambres, je tiens à saluer le travail de chacun d'entre vous, en particulier, encore une fois, le vôtre, madame la rapporteure.

Au sein de l'hôpital, le Ségur, reprenant notamment une recommandation issue du rapport du professeur Olivier Claris, a préconisé la réhabilitation du service, de son rôle, de sa place, afin de mettre un terme aux excès de la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires.

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