Intervention de Christian Petry

Réunion du mercredi 2 février 2022 à 15h20
Commission des affaires européennes

Christian Petry, député du Bundestag :

Les États ne rembourseront pas leur dette mais la réduiront grâce à la croissance, à l'inflation et à l'amélioration du marché du travail.

L'accord de coalition des partis qui forment le nouveau gouvernement fédéral est proeuropéen, aussi et surtout lorsqu'il s'agit des règles de l'Union concernant la politique budgétaire des États membres. Je cite : « Nous voulons renforcer et approfondir l'Union économique et monétaire. Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) a apporté la preuve de sa souplesse. Sur la base de ce pacte, nous voulons assurer la croissance, maintenir la viabilité de la dette et veiller à ce que les investissements soient durables et respectueux du climat. L'évolution des règles budgétaires devrait être guidée par ces objectifs afin de renforcer leur efficacité face aux défis de notre époque. Le PSC devrait être plus simple, plus transparent et plus flexible notamment pour renforcer son application. »

Je ne trahis sans doute aucun secret en disant que c'est notamment le SPD qui a œuvré en faveur de cette ouverture aux réformes. Mais c'est là désormais la base commune de l'action de la coalition « feu tricolore » et cela engage l'ensemble du gouvernement. La présidence française du Conseil mise, à juste titre, sur un rôle constructif actif de l'Allemagne afin que cette présidence puisse se traduire par un progrès pour l'Europe dans son ensemble.

Dans ce contexte, il est également et particulièrement nécessaire de travailler rapidement à des solutions communes sur des sujets difficiles – comme l'évolution du pacte de stabilité et de croissance et l'achèvement de l'union bancaire, mais aussi la mise en œuvre socialement équitable du paquet climat européen. Compte tenu des risques persistants, liés au Covid-19 et à l'inflation, la poursuite du renforcement des investissements et de la cohésion au sein de la zone euro doit être inscrite tout en haut de l'ordre du jour.

Au cours des vingt dernières années, l'euro s'est révélé être une monnaie stable. Il a favorisé la croissance et la prospérité de l'Allemagne et de toute l'Europe. Cependant, face aux défis nouveaux, la capacité d'action politique commune de la zone euro va revêtir une importance entre plus grande dans les mois et les années à venir. Dans ce contexte, l'Allemagne et la France ont une responsabilité particulière. Lors du dernier conseil EcoFin, le ministre fédéral des Finances, M. Christian Lindner, a reconnu la nécessité de nouvelles réformes, tout en soulignant le rôle de médiateur que devra jouer l'Allemagne. Pour ma part, je souhaite que l'Allemagne joue un rôle constructif actif. J'attends avec impatience la poursuite de la coopération et du dialogue à l'échelle européenne concernant la révision des règles budgétaires.

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