Intervention de Martine Wonner

Réunion du mercredi 7 juillet 2021 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Je remercie mes collègues pour leur travail sur un sujet particulièrement complexe. Nous en attendions beaucoup en raison non seulement de l'historique des travaux parlementaires relatifs à cette problématique, mais également de l'histoire des patients atteints de la maladie de Lyme.

Je vous remercie également pour la quantité impressionnante de recommandations que vous avez produites à la fin de vos travaux.

Depuis plusieurs années, aux États-Unis notamment, les médecins généralistes et les spécialistes qui prennent en charge des patients atteints de la maladie de Lyme ne sont plus inquiétés ; ils sont même protégés. À l'inverse, en France, le Conseil de l'ordre, les ARS et l'assurance maladie ont lancé depuis quelques mois une « chasse aux sorcières » sans précédent contre les médecins qui soignent la maladie de Lyme et qui la guérissent. En conséquence, régulièrement, les médecins de première ligne ne souhaitent plus prendre de nouveaux patients. Ils ont peur. Dès lors, avant qu'ils parviennent à trouver le chemin des centres de référence et des centres de compétence, les patients expriment souvent un sentiment d'abandon.

Les projets de recherche ne constituent pas directement le support de ce rapport puisqu'ils ont déjà été étudiés par Mme Louwagie. Pour autant, je pense qu'il serait très intéressant de suggérer de redonner aux associations de malades une responsabilité dans les décisions en matière financière et budgétaire, à l'instar de ce qui se pratique avec les associations qui accompagnent les patients souffrant du sida.

Actuellement, à l'examen du bilan des centres labellisés, nous constatons que, malheureusement, à défaut de diagnostic de la maladie de Lyme, trop souvent, les patients sont orientés vers la psychiatrie. Soyons tous attentifs à ce constat qui risque d'être extrêmement délétère à terme et de nuire aux patients.

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