Intervention de Alain Ramadier

Réunion du mercredi 9 juin 2021 à 15h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

Madame la ministre, je souhaiterais vous interroger sur l'avenir de notre jeunesse et plus particulièrement sur les missions locales. Je me suis rendu à plusieurs reprises dans la mission locale de ma ville, Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. L'équipe, constituée d'une vingtaine de personnes, accompagne un peu plus de 2 000 jeunes en moyenne, et compte 650 inscrits par an.

Je précise en préambule que les missions locales travaillent efficacement, fonctionnent bien et enregistrent des bilans positifs sur le plan de l'employabilité ou de la poursuite des études des jeunes ayant fait cette démarche.

Néanmoins, madame la ministre, plusieurs sujets nécessitent votre attention. En décembre dernier, la préfète en charge de l'égalité des chances a demandé le doublement cette année du nombre de jeunes bénéficiant de la garantie jeunes, mais la notification n'a été reçue qu'en mars. Même si toutes les équipes sont fortement mobilisées, comment tenir de tels objectifs dans un délai aussi court ? Et si les objectifs ne sont pas atteints, la mission locale ne percevra plus la totalité de l'enveloppe prévue à cet égard.

Pour répondre à cet objectif, la collectivité locale a également été dans l'obligation de prendre en charge un coût supplémentaire : qui dit plus de personnes accueillies dit plus de personnel et parfois même plus de mètres carrés. Le coût pour la collectivité locale s'est élevé à 30 % ; elle finance aujourd'hui 40 % du coût total de la mission locale.

On constate aussi une multiplicité de dispositifs : cinquante-neuf, ce qui est beaucoup trop. Ce panel bien trop large complique inéluctablement le travail des professionnels. Il faut simplifier afin que la mission locale se cantonne à trois objectifs pour les jeunes qu'elle accompagne : un retour vers les études, une formation professionnelle ou une sortie vers l'emploi.

Une remarque enfin m'a été adressée à plusieurs reprises : il serait nécessaire que l'âge des jeunes concernés soit repoussé, afin de les accompagner dans la durée et de mener le suivi jusqu'à son terme.

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