Intervention de Laurent Bili

Réunion du lundi 2 novembre 2020 à 9h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Laurent Bili, ambassadeur de France en Chine :

Oui, l'hôpital franco-chinois de Wuhan, l'hôpital Zhongnan, a rempli son rôle, et même au-delà, puisqu'une partie de l'équipe a été dépêchée pour gérer les hôpitaux temporaires.

Plus de 30 000 personnels médicaux ont été transférés d'autres provinces pour renforcer les équipes de Wuhan. Les moyens pour faire face sont arrivés progressivement. Au début de la phase paroxystique de la crise, les messages que nous recevions faisaient état de besoins dans tous les domaines. Les 14 tonnes d'équipements envoyées lors de notre troisième vol ont essentiellement été livrées à Wuhan, en particulier dans l'hôpital Zhongnan.

La politique relative aux masques et aux tests a été générale. Les Wuhanais ont été un peu moins concernés par les masques, puisqu'ils devaient rester chez eux. Les Chinois n'ont pas le même rapport au masque que nous, non seulement à cause d'autres épidémies, comme le SRAS, mais aussi de la pollution. Ils portent plus facilement un masque.

Il y a eu des moments d'irritation à Wuhan, mais notre consul général pourra vous parler plus directement que moi des réactions. En Chine, globalement, elles ne sont en rien comparables à ce que nous avons pu voir en Europe.

J'en viens à la question portant sur l'OMS. La Chine est aujourd'hui un acteur majeur dans la plupart des institutions internationales, où elle dispose d'un pouvoir d'influence réel. Il y a certainement eu des pressions. Rétrospectivement, c'est surtout sur le plaidoyer pour le maintien de la connectivité aérienne que je m'interroge, d'autant que la Chine a fait le choix contraire un peu plus tard. Il est difficile de faire la part des choses. Une organisation plutôt basée sur la science a besoin d'avoir suffisamment d'éléments avant de réagir. Sur cette question, néanmoins, j'ai l'impression que le principe de précaution n'a pas vraiment joué.

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