Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mardi 18 juillet 2017 à 21h30
Ordonnances relatives à l'élaboration des décisions ayant une incidence sur l'environnement — Discussion générale

Sébastien Lecornu, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

je m'attendais à cette réaction ! – : nous devons être plus économes de nos ressources naturelles. Oui, monsieur le député Prud'homme, vous avez raison : nous devons même changer notre modèle productif. C'est ce que disent Nicolas Hulot et le Gouvernement et je suis sûr que vous les soutiendrez en la matière, avec pragmatisme et objectivité.

Vous avez même tellement raison qu'on ne peut plus tout accepter – et là je parle sérieusement. Ce changement de mode de production est au coeur de la transition écologique et solidaire que veut porter le Gouvernement. Il n'est plus seulement question de développement durable : il s'agit d'un changement de société.

Pour qu'il y ait un changement de société, il faut un changement dans l'appréhension de la captation des ressources naturelles, d'un côté – on doit apprendre à faire avec plus de rareté –, et, de l'autre côté, de notre manière de consommer. Nous aurons l'occasion d'y revenir dans le cadre de projets de loi à venir ou de textes déclinant le plan Climat, notamment dans le cadre des contrats de transition écologique.

C'est mon histoire personnelle qui l'explique : je pense que les réponses les plus pragmatiques et les plus opérationnelles pour faire avancer les choses nous viendront des territoires.

Vous dites que certains dossiers sont urgents – vous en avez cité un grand nombre – et que toutes les concertations de la terre n'y changeront rien. Une fois de plus, vous avez raison. Vous nous invitez simplement à prendre collectivement des décisions, soit parce qu'il faudra changer la loi – je souhaite que vous puissiez nous y aider lorsque nous le ferons, notamment à l'automne en ce qui concerne les exploitations d'hydrocarbure – soit parce qu'il faudra aménager un certain nombre de régimes d'autorisation dont le ministère de Nicolas Hulot a la responsabilité.

Ne faisons pas dire à ce texte ce qu'il ne dit pas : il constitue une avancée en droit positif pour nos concitoyens. Peut-être ne va-t-elle pas suffisamment loin pour votre groupe mais elle existe, elle est réelle et, quoi que vous en disiez, c'est une première.

Je remercie M. le député Jacques Krabal -– ou du moins son esprit ! – d'avoir rappelé que les ordonnances ont permis de travailler de façon consensuelle et de transposer correctement des directives européennes difficiles à inscrire dans notre droit. Techniquement, là encore, il a raison.

Monsieur le député Ludovic Pajot, je veux bien tout entendre mais passer cinq minutes et quatorze secondes à dire que le Parlement est dépossédé de son pouvoir à cause de Bruxelles ou du Gouvernement …

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.