Intervention de Mickaël Derangeon

Réunion du jeudi 19 novembre 2020 à 14h00
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Mickaël Derangeon, membre du Collectif stop aux cancers de nos enfants :

Le contrat local de santé n'est pas obligatoire et devrait effectivement l'être à mon avis. Toutefois, il faudrait d'abord savoir contre quoi nous devons agir donc commencer par des diagnostics locaux de santé. Faire un état général de la santé dans le pays de Retz était d'ailleurs une des premières demandes du collectif, pour savoir s'il ne se produisait que des cancers pédiatriques. Mes filles connaissent toutes les deux des cas de cancers, mon garçon a une microcéphalie et elle n'est pas génétique. Cela pose des questions. Il faut faire ce diagnostic général puisque ce sont des problèmes de développement.

Avec les data dont disposent les CHU et les cliniques privées, qui sont tous informatisés, faire de tels diagnostics ne serait pas compliqué. J'ai discuté avec des chercheurs de l'IMT Atlantique – École nationale supérieure des Mines-Télécom – qui disent que ce serait extrêmement simple : il s'agit juste de visualisation de data et cela ne nécessite pas des millions d'euros.

S'agissant du rôle de chacun, je reprends l'exemple de la commune de Saint-Mars-de-Coutais. Nous en sommes à cinq enfants cancéreux pour 2 600 habitants. J'ai interrogé la directrice de l'école : elle n'a eu aucune information. Il n'est même pas venu un médecin scolaire pour faire de la prévention auprès des instituteurs. Une petite fille est décédée en même pas un mois d'une leucémie fulgurante. Si tout le monde avait été sensibilisé, nous l'aurions peut-être sauvée.

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