Intervention de François Pupponi

Réunion du mercredi 26 février 2020 à 14h05
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Il est très troublant que la définition de ce qu'est un niveau d'alerte « faible » varie selon les responsables des services de renseignement. L'actuel et l'ancien directeurs de la DGSE et de la DGSI nous ont indiqué que s'ils apprenaient qu'un de leurs agents s'était converti, ils lui faisaient quitter le service. Une conversion religieuse n'est bien entendu pas un motif de sanction et l'agent concerné n'est pas exclu de la police nationale, mais ces responsables justifient la mise à l'écart par le risque que l'agent converti soit approché par un service extérieur. Pourquoi n'en va-t-il pas ainsi à la DRPP, particulièrement quand on sait qu'un agent, en difficulté en raison de problèmes personnels et d'un handicap, est peut-être susceptible d'être plus facilement « retourné » que d'autres ? La DRPP ne devrait-elle pas aussi appliquer la règle en vigueur dans d'autres services de renseignement qui considèrent qu'il y a un risque lorsqu'un fonctionnaire se marie avec un ressortissant d'un pays avec lequel la France n'entretient pas forcément de bonnes relations ? Quand on apprend qu'un agent s'est converti, ne doit-on pas au moins vérifier quelle mosquée il fréquente ? L'aurait-on fait, en l'espèce, que l'on se serait rendu compte qu'il priait chaque jour avec un imam radicalisé fiché S, ce qui aurait pu éveiller quelques soupçons. En bref, la DRPP ne devrait-elle pas appliquer les règles extrêmement strictes en vigueur dans les autres services ? Enfin, la presse rapporte aujourd'hui que Mickaël Harpon aurait consulté des sites explicites le jour où il a tué ses collègues et qu'il consultait régulièrement des sites proches des mouvances terroristes ; confirmez-vous ces informations ?

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