Intervention de Loïc Prud'homme

Séance en hémicycle du mardi 18 juillet 2017 à 21h30
Ordonnances relatives à l'élaboration des décisions ayant une incidence sur l'environnement — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je vais être direct, car la situation le demande. Quelles que soient les conditions de consultation du public sur les projets ayant un impact environnemental, je ne pense pas que l'on puisse simplifier ou réduire les questions de l'artificialisation des terres, de la destruction des écosystèmes fragiles ou de la construction de fermes-usines à une simple affaire d'information ou d'accès aux dossiers environnementaux. C'est d'autant plus vrai que, concrètement, ce droit d'accès à l'information est souvent contourné et doit sans cesse être réaffirmé, comme Mathilde Panot l'a rappelé tout à l'heure.

En matière de transition vers un modèle de société respectueux de la nature et de nos vies, les citoyens attendent davantage. Ils ne se satisfont plus de belles intentions.

Prenons l'exemple des fermes-usines que je viens d'évoquer. Elles entrent dans le champ de ces projets ayant un impact sur l'environnement et sur la santé humaine. Et pour cause ! Il y a là une illustration concrète de l'impasse dans laquelle nous conduit le modèle actuel : produire à moindre coût une matière première de mauvaise qualité, dans des conditions d'élevage insoutenables et avec des dégâts environnementaux irréversibles. Ces dégâts sont le fait de la concentration d'une quantité incroyable de déchets, lisiers et fumiers sur place. Ils sont le résultat d'allers-retours incessants de camions venant livrer des aliments produits à des centaines de kilomètres, mais venant aussi relever des milliers de litres d'un lait de qualité médiocre, souvent destiné à l'exportation.

Vous reconnaissez bien sûr ici le modèle industriel de la ferme des mille vaches. Nous, nous préférerons toujours la vache des mille fermes !

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