Intervention de Jean-Michel Fauvergue

Réunion du mercredi 29 janvier 2020 à 15h30
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Fauvergue :

Je voudrais appeler votre attention sur les faits à propos desquels nous menons cette commission d'enquête. Ils se sont déroulés à la préfecture de police, donc à la deuxième police, puisque dans ce pays il existe une gendarmerie et deux polices. L'auteur des faits a été signalé à son N+1, son supérieur hiérarchique direct, et les choses en sont restées là. C'est-à-dire que ce N+1 n'a pas fait remonter l'information. On est face à un problème qui peut se produire dans tous les services. Dans certaines entreprises privées, l'employé avertit son N+1, mais s'il constate que cela ne produit pas grand effet, il peut passer au-dessus et avertir directement son N+2 ou son N+3. Est-ce une procédure qui pourrait être envisagée dans la police nationale ?

Deuxième question : pour pouvoir déceler des processus de radicalisation ou de radicalité, rien ne vaut une présence du management, des commissaires de police et des officiers, sur le terrain, au contact des effectifs. On le sait et cela a été dit à plusieurs reprises, les commissaires et officiers sont de moins en moins sur le terrain, parce qu'ils sont occupés à des tâches administratives, des tâches de procédure, parce qu'ils vont de réunion en réunion… N'est-il pas envisageable de faire en sorte que les commissaires en particulier, mais les officiers également, ne soient plus considérés comme des sous-préfets et puissent faire leur travail de policiers aussi sur le terrain, en faisant en sorte qu'un maximum de leur temps soit consacré au travail de terrain, et non plus à ces réunions, à ces tâches administratives ?

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