Intervention de Philippe Berta

Réunion du mercredi 2 février 2022 à 11h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur sur la nomination :

Le CNRS, c'est 32 000 personnes au service de la recherche et plus de 1 100 laboratoires en France et à l'étranger. Les missions de cet organisme d'excellence couvrent cinq domaines essentiels pour notre ambition scientifique : la recherche, la valorisation, le partage des connaissances, la formation et la contribution à la politique scientifique.

La qualité de ses productions scientifiques est sans cesse démontrée. C'est un atout précieux pour le développement d'une économie de la connaissance. Dans la période que nous traversons depuis deux ans, la production de connaissances scientifiques de qualité et leur diffusion sont plus cruciales que jamais. La bonne conduite du CNRS est donc un impératif. Je salue en cela l'action que vous menez depuis quatre ans et la proposition du Président de la République de vous reconduire dans ces fonctions.

Avant même de vous interroger sur les projets stratégiques pour le CNRS, la culture scientifique, la valorisation, le budget de la recherche, la recherche en biologie-santé ou la dimension européenne, j'aimerais vous demander un « rapport d'étonnement » sur ce qui vous le plus marqué lors de vos quatre premières années à la tête du CNRS.

Concernant les projets stratégiques pour le CNRS donc, vos propos liminaires, très complets, étaient ceux d'un homme qui connaît bien la maison et les défis qu'elle doit relever. Quelles seraient, si vous deviez n'en retenir que trois, les priorités pour les quatre prochaines années ? Quels moyens faudrait-il mobiliser ?

S'agissant de la culture scientifique, j'ai eu le plaisir de vous rejoindre, avec Pierre‑Alain Raphan, pour la remise des médailles de la médiation scientifique, en septembre dernier. J'en ai mesuré la qualité. N'est-il pas devenu urgent, alors que notre pays est frappé par la crise sanitaire et que les jeunes se détournent des principaux secteurs créateurs de richesse – la science et l'industrie – de proposer un grand plan national pour que l'ensemble des élèves scolarisés vivent au moins deux jours de science par an, autour de pratiques de type Learning by dream ?

La valorisation a progressé, mais nous sommes encore loin du guichet unique. Certaines disciplines, comme la mienne, la recherche en santé, en souffrent plus que d'autres du fait de la multiplicité des acteurs. Les sociétés d'accélération du transfert de technologies (SATT) ne semblent pas avoir résolu le problème. Qu'attendez-vous de l'Agence de l'innovation en santé ?

Pour ce qui est du financement, nous avons travaillé ensemble lors des travaux préparatoires à la loi de programmation de la recherche, moi dans le groupe de travail sur l'attractivité des emplois et des carrières scientifiques, vous dans celui qui traitait de la recherche sur projet, du financement compétitif et du financement des laboratoires. La loi est à présent adoptée : que pensez-vous du budget de la recherche, des mesures qui ont été prises à la suite de la loi et de ce qu'il reste à faire ? Que préconisez-vous pour améliorer le financement de la recherche ? Un point sur le budget du CNRS serait également le bienvenu.

Vous connaissez mon attachement à la recherche en biologie-santé et mon souci de mieux structurer la recherche en santé dans notre pays. La crise sanitaire a mis en lumière les difficultés de l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé, et la nécessité de mieux fédérer les acteurs. Qu'en pensez-vous ? Comment le CNRS pourrait-il collaborer plus étroitement avec les autres organismes impliqués dans la recherche en santé ?

Enfin, alors que la présidence française du Conseil de l'Union européenne débute, je souhaiterais connaître les projets du CNRS pour une Europe de l'innovation.

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