Intervention de Sylvie Charrière

Réunion du mardi 18 mai 2021 à 17h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Charrière :

La crise sanitaire, économique et sociale que nous traversons a eu des conséquences pour la jeunesse et le Gouvernement a réagi très rapidement. Dès l'été dernier, le plan « 1 jeune, 1 solution » a été déployé ; il mobilise plus de 9 milliards d'euros et a permis l'embauche d'1,5 million de jeunes de moins de 26 ans. Un record historique a été battu en matière d'apprentissage et plus de 600 000 jeunes sont accompagnés par le service public de l'emploi – missions locales et Pôle emploi.

Lors du sommet de Porto, l'Europe s'est engagé, au point 11 de sa déclaration, à donner la priorité aux mesures visant à soutenir les jeunes.

Le décrochage scolaire et universitaire demeure un fléau que le Gouvernement s'est engagé à combattre à travers l'obligation de formation des 16-18 ans, mais la crise sanitaire et l'enseignement en demi-jauge et en distanciel risquent d'avoir des conséquences non négligeables sur le nombre de jeunes sans perspectives d'avenir.

Les difficultés rencontrées par les missions locales pour appliquer l'obligation de formation des 16-18 ans illustrent les limites d'un projet lorsqu'il ne repose pas sur une logique partenariale forte. Comme pour les cités éducatives, il semble qu'un partenariat fort soit en effet nécessaire, sur un plan horizontal, entre l'ensemble des acteurs locaux côtoyant les jeunes pour les repérer, les accrocher, les accueillir et, sur un plan vertical, pour que les départements se saisissent de leur rôle social, par exemple à travers le renforcement des postes d'éducateurs spécialisés, et pour que les régions structurent une offre de formation riche et adaptée.

De plus, cette crise a mis en lumière la question de la précarité et de la disparité des règles de niveaux d'allocations et de cumuls d'avantages liés au statut du jeune. Quelle sera votre stratégie pour que, dans chaque territoire, le droit à l'accompagnement et à la formation, notamment aux métiers d'avenir, soit réel et connu de tous, quels que soient les profils ?

Concernant la Garantie jeunes, comment comptez-vous travailler avec vos homologues européens afin de permettre à un plus grand nombre de jeunes engagés dans une formation de bénéficier d'une allocation adaptée au niveau de leurs ressources ?

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