Intervention de Nathalie Senikies

Réunion du mercredi 18 novembre 2020 à 14h00
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Nathalie Senikies, de l'Association de solidarité avec les mineurs isolés étrangers (ASMIE) :

Ce jeune a été pris en charge à 15 ans en tant que mineur mais l'État a attendu qu'il ait 16 ans pour lui dire qu'il n'était pas prioritaire pour aller à l'école. Cette situation est beaucoup trop fréquente. Les jeunes arrivent à l'âge où ils devraient être scolarisés d'après la loi, mais l'État s'arrange pour attendre jusqu'à 16 ans. Pour obtenir les papiers en préfecture, il faut ensuite trouver une formation professionnelle et un patron, ce qui est absolument impossible pour un jeune qui n'est jamais allé à l'école dans son pays d'origine. Le confinement a accentué ce phénomène. Les jeunes ayant réussi à s'inscrire à l'école se sont retrouvés complètement perdus car personne ne pouvait les aider pour leurs devoirs dans les chambres d'hôtel ou dehors. Des jeunes sont en effet scolarisés tout en vivant à la rue et en travaillant. Le premier confinement a mis ces jeunes en grande difficulté. Certains ont perdu leur patron car des entreprises ont fermé. Nous voulions vous montrer tous les cas de figure. Les jeunes présents aujourd'hui ne sont pas arrivés il y a très longtemps mais Maury est un ancien, présent depuis trois ans ; il va pouvoir aborder d'autres problèmes liés à la prise en charge.

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