Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 14h15
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet, rapporteure :

Je vous remercie pour vos témoignages.

En premier lieu, je voudrais réaffirmer le fait qu'il n'y a pas de « sous- baccalauréat » ou de « sous-examen ». C'est l'ensemble des années qui se cumulent qui font la réussite d'un parcours d'études. Le discours qui voudrait que les élèves qui arrivent à l'université sans avoir passé le baccalauréat dans les conditions traditionnelles ne seraient pas capables de réussir dans les études supérieures doit être abandonné. Vous continuerez vos études, et j'espère que vous irez toutes et tous jusqu'à leur terme.

Ce point est important à souligner, car la démocratisation de l'université continue. Le fait qu'elle accueille de plus en plus d'étudiants n'a rien de dramatique, mais constitue au contraire une richesse pour notre pays, car nous avons besoin de vos compétences pour développer la France et le bien-être de ses habitants, mais également l'ensemble de notre planète.

En second lieu, nous avons entendu des étudiantes et des étudiants qui s'expriment en leur nom propre (à l'exception de l'un d'entre eux, qui est intervenu au nom de la FAGE), mais nous avons également écouté il y a quelques semaines les représentants des syndicats et associations de jeunesse représentatives. Par conséquent, nous avons pu aborder les effets de la crise sanitaire sur les étudiants au travers des organisations syndicales qui les représentent, mais également au travers de la parole immédiate de jeunes qui ont évoqué leur propre expérience.

L'un d'entre eux vous a indiqué que la transition vers l'enseignement à distance avait été très brutale. Pourriez-vous nous dire comment votre perception de la pandémie a évolué au fil du temps ? Quelles informations les autorités de vos universités vous ont-elles communiquées durant la période ? N'avez-vous été informés qu'au moment du confinement, ou bien l'étiez-vous déjà quelques semaines plus tôt ?

En outre, comment le dialogue social s'est-il organisé au sein de vos universités, et comment pourrait-il être amélioré au quotidien, mais également en cas de nouvelle crise ? Certains ont parlé de cellule d'urgence. Ne faudrait-il pas que des cellules d'urgence, intégrant des organisations syndicales représentatives et la direction des universités, soient en permanence prêtes à suivre l'évolution des crises susceptibles de survenir ?

Vous avez également souligné la fracture numérique. Nous avons auditionné le ministre de l'Éducation nationale ce matin. Il a indiqué qu'une formation au numérique était proposée au collège et au lycée, et qu'un CAPES voire une agrégation du numérique serait prochainement mis en place. Dans l'urgence, ne pensez-vous pas qu'il serait nécessaire de proposer des formations pour faire en sorte que les étudiants qui n'ont pas l'habitude de pratiquer le numérique puissent acquérir rapidement les savoir-faire associés ?

Vous avez été plusieurs à insister sur le fait que rien ne pouvait remplacer les cours en présentiel, en raison du contact direct avec les professeurs qu'ils permettent. Selon vous, faudrait-il faire en sorte que le présentiel soit la norme, quitte à utiliser des locaux particuliers comme des bibliothèques ou des salles communes ?

Par ailleurs, vous avez évoqué le problème des masques. Je partage l'idée qu'ils constituent un coût pour les étudiantes et les étudiants. Leur gratuité doit être revendiquée.

Enfin, je m'interroge sur votre rapport avec les services de santé. Vous avez tous indiqué que vous alliez bien, mais il a été indiqué à la commission d'enquête que des élèves rencontraient des problèmes d'ordre psychique (angoisse, anxiété, etc.). Quel est le rapport des étudiants à leur santé et aux centres de santé dans vos universités ? Qu'attendez-vous des professionnels de santé dans le contexte actuel ?

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