Intervention de Aurore Bergé

Séance en hémicycle du mardi 30 mars 2021 à 21h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé, rapporteure de la commission spéciale pour le titre Ier :

Il s'agit d'un débat très important qui a déjà partiellement eu lieu au sein de la commission spéciale sur la manière de traiter de certaines filières, compte tenu de leur impact environnemental mais aussi d'autres questions que celles-ci peuvent poser.

Mme Sarles l'a rappelé, et les auditions l'ont montré, certains secteurs en France sont prêts à aller plus vite, plus loin – c'est aussi la force de notre tissu industriel. C'est très clairement le cas du secteur de l'habillement et, de manière un peu plus large, du textile. Ce secteur, qui représente plus de 2 000 entreprises parmi lesquelles une majorité de PME, plus de 60 000 emplois directs et au moins autant d'emplois indirects, s'est énormément renouvelé. Tout l'enjeu de l'affichage environnemental est de réussir à valoriser les mieux-disants, lesquels sont français. Ce serait là la force de l'affichage environnemental que nous comptons créer et déployer dans les années à venir. Dans ce domaine, nous devons prioritairement avancer avec le secteur textile. Tel est l'objet de l'amendement du groupe La République en marche et singulièrement de Nathalie Sarles, qui a soulevé ce débat en commission spéciale. J'y suis donc évidemment favorable. En effet, nous devons afficher une intention plus ferme et plus claire à l'égard de certains secteurs et montrer que notre soutien s'adresse en priorité aux secteurs qui, en France, savent faire et sont prêts à faire.

Quant aux différents sous-amendements, ils ouvrent plusieurs débats : celui que nous avons déjà eu tout à l'heure sur les critères sociaux et leur appréciation – je n'y reviens pas. Faut-il intégrer ou non, de manière systématique, tels critères dans un affichage qui est d'abord environnemental ? J'y reste défavorable, parce que, j'en suis persuadée, l'enjeu est d'aboutir, et vite. Il serait contradictoire de vouloir instaurer prioritairement l'affichage environnemental pour le secteur de l'habillement et d'imposer à celui-ci une série de critères qui empêcheraient un déploiement rapide. En revanche, si l'affichage s'applique de manière prioritaire, vous le constaterez, l'industrie française, parce qu'elle est mieux-disante, sera favorisée et ceux que vous décriez seront moins bien notés. Les consommateurs français pourront de nouveau faire confiance, comme certains le font déjà, au secteur industriel français.

Je suis favorable à l'amendement présenté par notre collègue Nathalie Sarles. Il est important d'envoyer un signal très clair au tissu industriel français dans le secteur textile : non seulement nous leur faisons confiance mais nous savons qu'ils sont prêts et qu'ils se sont particulièrement engagés et modernisés. Avis défavorable aux sous-amendements et aux autres amendements.

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