Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du lundi 29 mars 2021 à 21h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

… lorsque j'avais 20 ans, je me posais bien moins de questions que mes enfants aujourd'hui. C'est le signe que quelque chose se passe, qu'il s'agisse du dérèglement climatique, de l'activité humaine ou de l'empreinte écologique sur notre planète.

Comme le disait, cet après-midi, le rapporteur général, si l'ensemble des êtres humains qui peuplent notre planète vivaient comme nous le faisons dans l'Union européenne, il faudrait quasiment trois planètes – 2,8, avez-vous dit, cher collègue Cazeneuve. Cette comparaison éclaire le problème.

Nous traitons le sujet tant bien que mal en tentant d'y apporter les meilleures réponses depuis de nombreuses années. Nombreuses car il y a une dizaine d'années, à cette tribune, Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie et du développement durable, qui s'y intéressait, essayait, grâce à sa personnalité, de fédérer tous les députés, quels que soient leurs sensibilités et les bancs sur lesquels ils siégeaient. C'est ainsi qu'il a réussi à faire voter les lois Grenelle, notamment la loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement, dite Grenelle I, qui définissait des orientations stratégiques.

Les questions dont nous sommes saisis aujourd'hui ont été soulevées par un mouvement de citoyens, le fameux mouvement des gilets jaunes en 2018. Je me souviens très bien de votre prédécesseur, madame la ministre, François de Rugy, lors de séances de questions au Gouvernement expliquant à l'automne 2018 qu'il maintenait le cap, qu'il maintenait la trajectoire de la transition écologique. À l'époque, nous étions nombreux à interpeller le Premier ministre, Édouard Philippe, et le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, sur la trajectoire sociale et sur l'acceptabilité des mesures à prendre pour réduire notre empreinte écologique. Une partie des populations installées au sein de territoires périphériques et de territoires ruraux comprenait mal l'abaissement de la vitesse autorisée à 80 kilomètres heure, l'installation à tout va des radars fixes, dits chantier, ou encore l'augmentation du nombre de points de contrôle technique sur les voitures. On leur expliquait aussi qu'il fallait changer leur chaudière au fioul parce qu'elle polluait. Bref, une partie de la population semblait clouée au pilori : …

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