Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Lors de mon dernier passage à France Inter, la semaine dernière, j'ai croisé une journaliste qui y travaille. Cela fait cinq ans et demi qu'elle est en contrat avec Radio France et que son contrat est tantôt reconduit, tantôt non. Étant moi-même journaliste, j'ai vu nombre de mes confrères subir cette situation, qui a des conséquences sur l'inf...

Tout d'abord, je tiens à remercier M. le rapporteur spécial et Mme la ministre pour l'esprit d'ouverture dont ils font preuve. Pour enfoncer le clou, je voudrais vous donner un chiffre concernant l'illettrisme : il touche 7 % de la population en France métropolitaine, 33 % à Mayotte, 23 % à La Réunion. C'est un problème extrêmement préoccupant ...

Je ne me suis rendu qu'une seule fois dans les outre-mer : c'était après la lutte menée par le collectif LKP – Liyannaj kont pwofitasyon, c'est-à-dire Collectif contre la « profitation » – en Guadeloupe. À cette occasion, j'ai été surpris par les prix affichés dans les magasins, qui étaient presque pires qu'à Paris ! Cela se vérifie statistiqu...

Je suis sur la même la ligne que mon camarade Jean-Hugues Ratenon, car je ne suis pas un spécialiste des outre-mer. Il me demande de le maintenir, considérant que la situation est suffisamment grave pour justifier un rapport spécifique sur la question des inégalités.

Nous abordons le sujet qui est presque le plus grave, puisque l'avenir de la planète est en jeu. Un reportage de l'émission « Cash Investigation » liait récemment les Paradise papers à la déforestation de la forêt amazonienne, en l'occurrence plutôt au Brésil.

Il s'agit d'un sujet grave. C'est pourquoi nous pourrions envoyer un signe, certes pas fort, mais modeste, montrant que nous prenons sérieusement en compte ce problème. Et puis je voudrais saluer nos collègues représentant l'outre-mer : grâce à eux, c'est la première fois que je me sens vraiment bien dans cette assemblée. Vous nous permettez, ...

Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, au sein de la commission des affairés économiques, dont je suis membre, nous avons conduit un certain nombre d'auditions sur les états généraux de l'alimentation. Je voudrais faire part d'une intervention, qui m'a particulièrement marqué, du président de la Confédération nationale de ...

Je considère même que notre agriculture ne doit plus être compétitive. Doit-on se fixer pour but d'être compétitif avec des ouvriers sous-payés ou des fermes géantes ? C'est la question que je vous pose, monsieur le ministre. Je pense que personne n'a vraiment envie d'y répondre par l'affirmative et pourtant, c'est sans doute ce qui risque de s...

Il s'inscrit dans la continuité des propos que j'ai tenus à la tribune. Les agriculteurs nous demandent de fixer un cap clair. Nous en proposons un : viser l'autosuffisance alimentaire avec une nourriture de qualité, garantissant notamment le bien-être animal et la préservation de l'environnement, et rompre avec le choix de l'exportation. Dans...

Je tiens à vous dire, monsieur le ministre, la crainte que j'ai de voir les états généraux de l'alimentation aboutir à un pâté d'alouette : une importante masse financière consacrée à une nette orientation vers l'agriculture productiviste et une petite dose d'aide à l'agriculture alternative, ce qui permettra de dire que chacun est satisfait. V...

Le Gouvernement ne cesse de répéter que l'immobilier n'est pas productif et qu'il faut favoriser les dividendes. Ce raisonnement me dérange. Nous le savons, la France est aujourd'hui le plus gros verseur de dividendes en Europe. Des articles le rappellent assez souvent. La part des dividendes dans la valeur ajoutée a triplé depuis les années 19...

Les rachats d'actionss'élèvent à 3,7 milliards, ce qui s'apparente purement et simplement à de la destruction de capital pour faire monter les cours en bourse. Parallèlement, l'ancien P. -D. G. de Sanofi, M. Jean-François Dehecq, déclare : « On ne peut pas vivre en fonction du cours de Bourse, c'est une connerie. [… ] Si les entreprises devienn...

Monsieur le ministre, vous dites que, dès lors que l'actionnaire d'une entreprise est une famille française, on ne doit pas aller regarder ce qui s'y passe, sous prétexte que c'est mieux que des fonds de pension d'outre-Atlantique : cette réponse ne me convient pas. Il y a évidemment la question de l'emploi. Bien que le groupe Sanofi touche du...

Selon moi, il existe une autre alternative que le choix entre le désintérêt pour ce qui se passe dans un groupe comme Sanofi sur le plan de l'emploi, de la recherche ou de la santé, et la nationalisation – à laquelle on peut d'ailleurs songer, ce n'est pas complètement exclu, surtout dans le secteur de la santé où elle pourrait donner de meille...

Bonjour ! On entend dans cette assemblée qu'il ne faut pas opposer les riches et les pauvres, qu'il nous faut une société fraternelle, que c'est nous qui agiterions le drapeau de la lutte des classes, et ainsi de suite, gnagnagni, gnagnagna. Mais c'est vous qui menez une politique violente, c'est vous qui prenez aux pauvres – via la CSG ou les ...

Vous utilisez le même ton, tout en faisant preuve de violence – une violence financière, que je ne confonds absolument pas avec la sienne ; mais c'est vous les violents !

Je reprendrai enfin une phrase de Warren Buffett, alors première fortune mondiale : « La guerre des classes existe, c'est un fait, mais c'est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. » C'est vous, la classe des riches – vous l'incarnez, vous la représentez – , qui menez cette guerre des cl...

Mes interventions ne se situent en rien dans une démarche d'obstruction. Je me suis exprimé sur un article auquel nous sommes particulièrement opposés : on a le droit d'être particulièrement opposés à la suppression de l'ISF sur les dividendes. À l'article 12, nous n'avons, en tout et pour tout, déposé que deux amendements. S'il n'est pas possi...

Je reviens sur les propos que vous avez tenus tout à l'heure, monsieur le ministre. J'y entends, au fond, la crainte que les capitaux ne fuient les entreprises françaises : la suppression de l'ISF pour les dividendes vient en fait palier cette difficulté. Il y a, en réalité, une ambiguïté dans vos propos : est-ce une obligation, une contrainte,...

Je me souviens donc d'un autre Bruno Le Maire, qui était prêt à prendre, en matière agricole, des mesures fortes et qui n'allaient pas dans le sens du libre-échange. Aujourd'hui, j'aimerais bien que la politique du Gouvernement prenne une autre orientation en matière agricole, en matière industrielle et sur la question des capitaux.