Les amendements de Francis Chouat pour ce dossier

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Vu l'urgence sociale et politique et les menaces pesant sur l'ordre public, il était impératif que le Gouvernement prenne des premières décisions concrètes afin de poser les bases d'un dialogue, face au mur d'incompréhension et d'exaspération que lui opposent les gilets jaunes. C'est pourquoi je salue, monsieur le Premier ministre, vos annonces...

Dorénavant, chacun est placé devant ses responsabilités. On peut choisir de spéculer sur les colères et chercher à ce que le pays s'enfonce dans la violence et la crise de régime – ce qui est malheureusement possible : tout est possible, même le pire !

J'en appelle à la plus grande vigilance ainsi qu'à la plus grande fermeté pour assurer la sécurité du pays. Rien, absolument rien ne justifie de nouveaux actes de violence et de dégradation, voire des appels à l'insurrection. On peut aussi choisir de saisir le moment historique que nous vivons pour qu'à travers l'indispensable confrontation dé...

En effet, il ne s'agit pas seulement de trouver une issue à court terme ; ce qui est en jeu, c'est la nécessité de fixer un cap pour les mois et les années à venir. Ce cap ne doit être à mon sens rien d'autre qu'une mobilisation générale pour la réconciliation nationale, qui permette à la nation tout entière de franchir une nouvelle étape dans ...

Ce qui incombe à la majorité, au Gouvernement comme au Président de la République – qui ne se défaussent pas de leurs responsabilités – , vient de loin et a traversé toutes les alternances politiques. Le premier Président de la République à s'être fait élire sur le refus de la fracture sociale, tout en mangeant des pommes, l'a été il y a vingt...

S'il serait mensonger de dire que depuis, rien n'a été fait, il est aussi un peu trop facile de jouer l'amnésie sélective lorsqu'on revient dans l'opposition !

Nous devons tous partager cette terrible vérité : si nous avons réussi, ici ou là, à contenir le creusement des ségrégations, nous n'avons pas inversé la tendance. C'est à mon avis cela qui est au coeur du mouvement des gilets jaunes. Si le Président de la République est loin d'être le seul responsable, c'est à lui, ainsi qu'au Gouvernement, q...

Pour rétablir la confiance, car c'est bien de cela qu'il s'agit, nous devons impérativement sortir de l'idée d'une juxtaposition entre deux termes – la justice sociale ou la transition écologique – , qui n'est rien d'autre qu'un dévoiement du fameux « en même temps », pour passer à celle d'une coordination : le pouvoir d'achat et la justice fis...

Monsieur le Premier ministre, je ne prendrai qu'un seul exemple : dans ma ville, 90 % des assujettis à la taxe d'habitation bénéficient de la première tranche d'allégement. Je fais partie des trop rares élus qui ont applaudi à la concrétisation de cet engagement présidentiel : j'ai en effet donné la primauté au pouvoir d'achat des citoyens.

Je mesure cependant l'incrédulité de millions de Français qui craignent que ce qui est rendu d'un côté soit immédiatement repris de l'autre.

Ces Français, qui sont-ils ? Ce sont des jeunes, des retraités, des membres des classes moyennes à faibles revenus, qui, vivant au coeur de territoires polyfracturés, sortent des radars de la solidarité nationale. Il nous faut d'urgence sortir de cette défiance généralisée, en mettant, avec franchise, les sujets sur la table et en trouvant des ...

De la façon d'organiser le débat national dans les semaines qui viennent dépendra à mes yeux la crédibilité des réponses qui seront apportées. Je le dis avec force : le pays a besoin d'horizontalité, et l'État de s'appuyer sur ce que l'on appelle – bien improprement – les corps intermédiaires.

Qui sont ces corps intermédiaires, qui sont en réalité en première ligne ? Ce sont les élus, les associations, les syndicats, les collectifs de citoyens ; ce sont eux qu'il faut mettre en mouvement.

Ils sont d'ores et déjà au travail. Je veux saluer par exemple l'Association des maires d'Île-de-France, qui représente 1 200 communes et qui a pris l'initiative de mettre à disposition, dans chaque mairie, des recueils de doléances afin que les habitants puissent exprimer leurs revendications et faire des propositions.

La concertation doit aussi mobiliser les grands services publics, sociaux et bancaires pour travailler à des solutions de solidarité territoriale ; je pense à La Poste, à la SNCF ainsi qu'au secteur de la santé publique. Un remaillage des services de proximité est nécessaire, en liaison notamment avec la Banque des territoires et les collectivi...

Quant au plan « ma santé 2022 », si je l'approuve, sa mise en oeuvre risque de prendre du temps et il ne peut faire fi de la situation d'urgence dans laquelle se trouvent de nombreux hôpitaux publics.

Bref, comme disait l'autre, nous avons du grain à moudre, qu'il faut faire partager et entrer dans la vie. C'est pourquoi tous les acteurs que je viens de citer doivent s'asseoir autour de la table, dans le cadre de la concertation qui a été annoncée. Monsieur le Premier ministre, chers collègues, de la présente crise peut et doit sortir de la...