Les amendements de Elsa Faucillon pour ce dossier

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Je dois vous confier que les débats relatifs au projet de loi pour une école de la confiance m'ont laissé un goût amer. Cela s'explique tout d'abord, monsieur le ministre, par votre bienveillance à l'égard de propositions qui n'arrangeront rien et qui, peut-être même, aggraveront les maux dont souffre l'école. Vous avez tenté de faire dévier le...

Nous avons passé, par exemple, énormément de temps sur le formulaire « parent 1 et parent 2 », qui existe déjà dans de nombreuses collectivités et ne pose de problème à personne, je suis témoin de cette expérimentation. En revanche, trop peu de temps a été consacré à la réflexion sur un véritable statut pour les AESH.

Mais je reviens au texte lui-même, qui comprend bien trop de mesures déstructurant le cadre national de l'éducation. J'affirme que ce cadre national, s'il ne suffit pas à régler le problème d'égalité, constitue une condition pour la réussite de chacun et chacune, et pour une école qui considère chacun et chacun comme capable.

Merci, monsieur le président. Cette déstructuration va de pair avec une reprise en main ferme, autoritaire, de l'éducation par le ministère et par le ministre lui-même. On le constate au travers de l'article 1er, que vous vous étiez engagés à modifier mais qui ne l'a pas été. C'est évidemment perçu comme une défiance envers la profession, comm...

Il conduit à l'accélération d'un enseignement à deux vitesses. Nous le constatons notamment au travers de la création des EPLEI – établissements publics locaux d'enseignement international – , qui dérogeront au socle commun éducatif, bénéficieront de fonds privés et seront gratuits pour les enfants les plus aisés et les enfants d'expatriés, alo...

L'ensemble de ces mesures renforcent la mise en place d'un parcours d'initiés pour un nombre restreint d'enfants triés sur le volet. Vous actez fièrement la création des ZEP, les zones d'éducation privilégiées. Il n'y a rien, en revanche, sur la demande de revalorisation salariale des professeurs, qui ont perdu près de la moitié de leur pouvoir...

Le salaire de ces agents recrutés à bac plus cinq, n'est à la hauteur ni de leurs études, ni de leurs missions, ni de leurs responsabilités, ni de la moyenne des salaires des autres fonctionnaires de catégorie A, ni même encore des salaires des autres enseignants européens.

À une demande de revalorisation salariale et d'une élévation du niveau de qualification, vous opposez la création d'une masse d'étudiants précaires, sans diplôme ni formation pédagogique. Vous gérez la pénurie. Ce projet de loi, comme la suppression de 2 600 postes d'enseignants dans les lycées et collèges, répond davantage aux injonctions du ...