Interventions sur "alimentaire"

4 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...monsieur le ministre de la culture, mes chers collègues, que nous partageons cette idée de la nécessité de l'art. Notre proposition de loi aborde la question des moyens de vie des créateurs, répond à l'exigence de sortir ces métiers d'une précarité et d'une pauvreté massives. Les artistes-auteurs vivent très souvent en dessous du seuil de pauvreté et certains sont contraints de prendre un emploi alimentaire, qui devient très vite leur activité principale au détriment de la création artistique. C'est ce que l'on constate à la sortie des écoles d'art : peu d'élèves parviennent à s'insérer professionnellement dans leur discipline et nombre d'entre eux sont même contraints d'abandonner leur pratique pour prendre un emploi dans un autre domaine. La moitié des écrivains gagnent moins de 1,6 SMIC et sont,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...ts du spectacle. Les artistes-auteurs n'ont pas les mêmes droits que les intermittents. Lorsque les salariés intermittents cotisent à toutes les caisses, car ils ont une pluralité d'employeurs, cela leur permet, lors des périodes d'inactivité, d'avoir droit au chômage, ce qui est décisif et nécessaire, nous le redisons. Un artiste-auteur, lui, doit se contenter des minimas sociaux ou d'un travail alimentaire, sans aucun filet de sécurité. Je rappelle les artistes-auteurs sont 71 % à cumuler création et emploi, le plus souvent alimentaire, sans que les droits correspondant ne puissent être cumulés. Les artistes-auteurs ne sont pas non plus couverts en cas d'arrêt maladie ni d'accident du travail : on ne peut donc pas parler d'un statut avantageux ni d'un statut assimilable à celui des intermittents d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...r talent, sont tiraillés entre l'impératif de faire des études supérieures, de s'accommoder du monde du travail et de s'insérer dans l'univers de la culture et du spectacle. Je le mesure d'ailleurs à titre personnel au quotidien, dans ma propre, famille et j'en vois, malheureusement, les conséquences. Rares sont les artistes à pouvoir vivre de leur travail. Ils doivent souvent prendre un travail alimentaire, ou bien poursuivre des études qui ne les intéressent pas, au cas où, pour se rassurer. Sans les minima sociaux, en particulier sans le RSA, certains ne créeraient tout simplement pas. Il existe donc un paradoxe au sein de notre société qui confère à l'artiste un statut parmi les plus valorisés et en même temps l'un des plus précaires. Ainsi, votre proposition de loi soulève, monsieur le rappor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

...rs contemporains. Au gré des ministres de la culture qui se succèdent rue de Valois, et je salue là l'engagement du ministre Franck Riester, notre pays mène une politique volontariste mais les chiffres sont implacables : deux tiers des auteurs ne vivent pas de leur art et 90 % d'entre eux, touchant moins que le SMIC, doivent accepter de petits boulots pour subvenir à leurs besoins, principalement alimentaires. Cette situation préoccupe évidemment le groupe Les Républicains. Pour autant, cette proposition de loi qui prévoit de créer un fonds articulé autour de l'indépendance, l'accessibilité, l'universalité et la solidarité ne nous convainc pas. La vraie question qui se pose aux artistes est celle de la juste rémunération de leur travail – leurs droits d'auteur pour nombre d'entre eux, sachant que l...