Interventions sur "médecin"

10 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

... propositions peuvent être débattues, d'autant plus que la solution régulatrice, appliquée avec succès à d'autres professionnels de santé – nous l'avons dit lors de la discussion générale – , n'a jamais été appliquée, ni même expérimentée. L'amendement no 27 prévoit donc que, dans les zones connaissant un fort excédent en matière d'offre de soins, « le conventionnement à l'assurance maladie d'un médecin libéral ne peut intervenir qu'en concomitance avec la cessation d'activité libérale d'un médecin exerçant dans la même zone ». Bien sûr, nous l'avons tous dit, la régulation seule ne réglera pas le problème : sans politique forte visant à répondre globalement aux problèmes d'attractivité des territoires, bien au-delà des problématiques de santé, ces dispositifs de coercition risquent d'avoir une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...sophie que celui de M. Favennec Becot. Il comporte cependant deux nuances importantes. D'une part, dans mon amendement, nous donnons d'abord la main à la négociation conventionnelle pour aboutir à ce dispositif de régulation – c'est très important. D'autre part, nous prenons en compte l'inégalité d'accès social, y compris dans les zones denses où les besoins de santé sont pourvus, en excluant les médecins généralistes et spécialistes en secteur 1 du champ de cette restriction afin de garantir l'accès de tous à la santé dans tous les territoires de France. Voilà les différences entre mon amendement et celui que vient de présenter Yannick Favennec Becot. Je suis évidemment favorable à mon amendement et, hélas, défavorable à celui de M. Favennec Becot.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

...n tant que citoyenne ! Je ne bénéficie pas non plus de suivi gynécologique : en Mayenne, c'est compliqué. Nous avons également des difficultés à avoir un rendez-vous chez un ophtalmo : il faut généralement attendre dix mois. Je tenais à vous donner ces quelques exemples très précis et concrets. Depuis que j'ai été élue députée, je rencontre des maires qui remuent ciel et terre pour installer des médecins, notamment des généralistes, dans des maisons de santé. Des aides sont disponibles, puisque notre département est capable d'aider les maisons de santé et d'y favoriser l'installation de médecins. Or les maires constatent que les médecins s'installent, restent quelques années puis partent pour s'installer dans une autre commune, où ils percevront à nouveau des aides à l'installation. Ma commune ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

S'agissant du conventionnement sélectif, madame la ministre, vous essayez de faire peur en expliquant que tous les médecins vont quitter l'exercice libéral et que, s'ils s'installent dans les zones en difficulté, ce sera en secteur 2. Non, madame la ministre ! Si des médecins sont aujourd'hui en secteur 2 dans des zones très denses, c'est en raison d'un effet prix : du fait d'une moins grande densité d'actes dans leur journée, ils augmentent les prix pour se garantir un revenu conforme à leurs attentes à la fin du mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

...s territoires ruraux et même des territoires moins ruraux, comme dans ma circonscription de Saint-Malo ; je suis sûr que vous en êtes parfaitement consciente. J'ai ainsi rencontré il y a quinze jours le CODEM – comité d'observation de la dépendance et de la médiation – de Dol-de-Bretagne, dans une partie un peu plus rurale de ma circonscription. Selon cette association, comme nous n'avons plus de médecins libéraux, les personnes qui restent à domicile attendent les soins de plus en plus longtemps parce que personne ne peut venir les voir. Et nous n'avons plus non plus de médecin dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, en dehors du médecin coordonnateur ! Ce dernier ne peut d'ailleurs toujours pas prescrire, car le PLFSS ne lui a pas entièrement ouvert ce droit. Le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...us sommes exactement dans la même situation, alors que de nombreuses mesures incitatives et beaucoup d'argent ont été mis sur la table. Heureusement qu'il y a les collectivités territoriales, et notamment les communautés de communes, les départements et les régions, qui aident à réaliser les pôles de santé, les maisons pluridisciplinaires de santé ! C'est un élément d'attractivité qui incite les médecins à s'installer dans nos territoires, et ce grâce aux élus locaux, qui ont saisi ce dossier à bras-le-corps. Je tiens à leur rendre hommage et à les féliciter. Mais sincèrement, les mesures incitatives, cela ne donne aucun résultat sur le terrain, madame la ministre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Je veux dire la position du groupe communiste sur cet important texte et sur ces amendements. Nous entendions ce matin dans vos bouches, mesdames et messieurs de la majorité, beaucoup d'insistance sur les droits et devoirs des citoyens en matière d'accès à l'emploi. Cet après-midi, j'entends dans vos bouches beaucoup d'abstention concernant les devoirs des médecins libéraux dans la conduite de leur mission de santé au service du bien commun, de l'intérêt général et de l'ensemble des usagers. Sur ce point, la proposition de loi vise à introduire un élément de régulation, que vous présentez sans cesse comme de la coercition quasiment soviétisée. Or ces articles visent simplement, sans prétendre à l'exhaustivité, à réunir les conditions d'une meilleure répar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...s avez quasiment la même position sur ce sujet. Pour ma part, je pense que nous nous sommes trompés collectivement, y compris dans le groupe auquel j'appartenais : nous n'avons pas suffisamment insisté sur l'urgence actuelle. Lorsque nous rencontrons les habitants, notamment les personnes les plus âgées et les plus vulnérables, et qu'elles nous demandent comment faire parce qu'elles n'ont plus de médecins, nous n'avons pas de réponse à leur apporter. C'est vraiment plus dramatique que vous ne le pensez. Quels risques prenons-nous en adoptant cet amendement ? Puisque, selon vous, les médecins non conventionnés sont ceux qui veulent des nouvelles installations dans des zones surdotées, alors nous ne prenons aucun risque ! Dans nos départements, dans les banlieues, très peu de médecins exercent en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Blanc :

Croire que le conventionnement sélectif serait le remède contre la désertification médicale est un leurre immense. Ce serait aussi considérer que seul l'appât du gain guiderait les médecins dans leur choix d'installation dans un territoire. Toutes les aides qui ont pu exister par le passé et qui existent encore – aides à l'installation en zone fragile, contrats d'engagement de service public, aides conventionnelles avec majoration d'honoraires, défiscalisation dans les zones de revitalisation rurale – sont complètement inopérantes et peuvent même avoir des effets pervers – concurre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Blanc :

Le problème principal, c'est l'activité isolée. Ils ont été les premiers à créer des maisons de santé. Aujourd'hui, avec l'appui du conseil départemental pour les internes, nous avons plus de médecins qui s'installent cette année que de médecins partant à la retraite !