Interventions sur "médecin"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

...e groupe UDI-Agir et Indépendants votera contre cet amendement car la disposition proposée n'apporte pas de vraies solutions au problème de l'encombrement des urgences – dont je peux témoigner, ma circonscription comprenant l'hôpital de Roubaix. Je rappelle que dans le monde rural, c'est la désertification médicale qui pousse les gens à se rendre aux urgences en premier recours. S'il n'y a pas de médecin, ce n'est pas en proposant à l'hôpital de réorienter les patients vers la médecine de ville que l'on réglera le problème ! En outre, financer l'hôpital pour qu'il contribue à cette réorientation que des professionnels médicaux ou paramédicaux exerçant en ville font déjà en permanence et sans rien demander, c'est tout de même un peu fort de café ! Il y aurait rupture d'égalité de traitement entre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

... Quand vous avez été comme moi professionnel de santé à l'hôpital, vous ne pouvez pas envisager de dire au patient : « Merci d'être venu et de payer la consultation, mais je ne vais pas m'occuper de vous, ce sera untel. » D'ailleurs, il est inutile de renvoyer les patients concernés vers un cabinet médical extérieur : s'ils sont venus aux urgences, c'est justement parce qu'ils n'ont pas trouvé de médecin traitant ou un praticien de garde ! Monsieur Véran, vous êtes également professionnel de santé ; vous savez bien que si vous ne faites pas un acte, vous n'exercez pas votre métier. Dès lors, rémunérer un forfait pour réorienter le patient vers un médecin libéral est plus que choquant : c'est totalement anormal. Je pense que vous aurez des difficultés à appliquer cette mesure. Et le jour où il y...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Mais je crois, moi aussi, que si les gens se rendent massivement aux urgences, c'est parce qu'il y a des déserts médicaux. Vous m'avez dit en commission que ce n'était pas le cas sur l'ensemble du territoire. Je finirai par en conclure qu'il y a surabondance de médecins en certains endroits, et qu'il n'était donc pas si insensé de vouloir mettre en place un conventionnement sélectif pour en faire venir là où il en manque. Quelle que soit la manière dont on aborde la question, votre mesure me paraît complètement inadaptée, et même un peu délirante.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

En tant que professionnel de santé, je pratiquais déjà quotidiennement la réorientation. Elle est d'ailleurs déjà prévue par le code de santé publique et en usage dans bon nombre de services d'urgence – à condition, je vous rassure tout de suite, chers collègues, de trouver un médecin généraliste pour accueillir le patient qui se présente.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

Et puis il faut surtout noter que cette mesure va remettre du bon sens dans le financement de l'hôpital et des services d'urgence. Aujourd'hui, comme le système de santé est complètement désorganisé, on accepte dans certains services d'urgence, même dans les zones où des médecins généralistes seraient disponibles, nombre de patients dont le traitement ne requiert pas le plateau technique, mais à qui on trouve tout de même un ou deux actes non invasifs à faire pour pouvoir facturer la consultation plus cher à l'assurance maladie. Et le système, là encore, tourne en rond. Au contraire, cet article de bon sens va permettre d'expérimenter au plus près du terrain et de consa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Un amendement sur les urgences a au moins le mérite d'amener ce sujet dans l'hémicycle, ce qui nous permet à tous de rendre hommage aux femmes et aux hommes qui vivent cette galère, notamment aux heures de pointe et le week-end. Je ne reviens pas sur ce qui a été dit sur la pénurie de médecins mais a priori, si les gens viennent aux urgences, c'est qu'il n'y a pas d'autre offre. Et il risque d'être un peu compliqué de leur dire qu'ils ont fait 20 kilomètres et attendu deux heures pour rien, qu'ils vont devoir faire des kilomètres supplémentaires pour consulter un médecin. J'ai deux questions, et je fixerai ma position personnelle en fonction des réponses. Premièrement, que l'on soit ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

… mais sous une autre forme. Grâce à cette majorité et à la jurisprudence du Conseil constitutionnel, je ne suis plus président depuis un mois de l'établissement dont je vais parler – cela en fait peut-être sourire certains dans cet hémicycle, mais pas les gens sur le terrain. Ce centre hospitalier a été un des premiers à mettre en place une permanence de soins des médecins de ville au service des urgences.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Et là c'est différent, et cela marche, parce que le médecin sait qu'en cas de problème, la salle de déchocage est à dix mètres. Si on choisit l'expérimentation, c'est bien dans cet esprit qu'il faudrait la mener. Mais renvoyer les gens sur la route ne marchera pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

...ains endroits. Je citerai à nouveau, parce que la répétition ne fait pas forcément de mal, l'exemple de Poissy, dont je me suis inspiré pour faire cette proposition dans un rapport que j'avais remis, à l'époque, à Marisol Touraine, qui l'avait retenue. L'hôpital de Poissy enregistre chaque année 23 000 passages dans son service d'urgences pédiatriques. Ses équipes ont décidé de faire appel à des médecins généralistes et à des pédiatres libéraux, lesquels sont venus ouvrir, au sein même de l'hôpital, une maison de santé capable de recevoir 3 000 enfants par an, dix par jour. Ce sont autant d'enfants de moins qui n'ont plus besoin de franchir la porte des urgences. Vous imaginez dans quelle mesure cela a permis de soulager le travail des équipes. En outre, cette expérience a permis de réduire les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

Et si la voie expérimentale a été identifiée comme la plus adéquate, c'est bien parce que ce type d'organisation est possible dans certains endroits, et impossible dans d'autre. Tel est donc le sens de cette disposition. Il ne s'agit pas de renvoyer les malades afin qu'ils se débrouillent dans des villes qui manquent de médecins. Personne n'imaginerait une chose pareille ! Il ne s'agit pas non plus de payer des médecins pour ne pas faire d'acte – ils ne sont payés ni plus, ni moins, puisque nous parlons en l'occurrence de financement hospitalier de compensation. Si on peut voir le mal partout, on peut aussi entendre ce que disent les professionnels, notamment les urgentistes et directeurs d'établissement. Regardez ce q...