Interventions sur "terre"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...roblématiques similaires aux miennes, à Fougères, en Ille-et-Vilaine. Cependant, je formule quelques interrogations, quelques doutes quant aux résultats auxquels nous pourrions aboutir collectivement. Nous entamons aujourd'hui la nouvelle lecture de ce projet de loi qui devrait viser à rééquilibrer les relations commerciales entre l'ensemble des acteurs de la chaîne de distribution, qui va de la terre à l'assiette du consommateur. Si nous en sommes là, c'est parce que nous avons laissé, dans notre pays, depuis une cinquantaine d'années, beaucoup de place et de liberté à un certain nombre d'acteurs – je pense à certains industriels, mais surtout aux distributeurs, qui sont au contact du consommateur. En les laissant organiser des promotions récurrentes, quasiment à longueur d'année, sur les den...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...rnement français, la durée du renouvellement a été ramenée à cinq ans, puis le Président de la République a surenchéri pour arriver, finalement, à trois ans. Sur ce sujet, le groupe UDI-Agir a suivi le Gouvernement, et je ne le regrette pas. Cependant, il faut prendre en compte certaines réalités. Comme je vous le disais, nous étions dimanche à Javené, où les Jeunes Agriculteurs organisaient les Terres de Jim. Lorsque nous déambulions sur ce site de 130 hectares pour rencontrer les éleveurs et les entreprises qui y exposaient, j'ai fait remarquer à M. le préfet qu'il était impossible d'arracher à la main ou à la binette les chardons et les rumex sur une telle surface.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Car comme le pouvoir d'achat progressait même si les familles ne gagnaient pas plus, elles étaient contentes de cette situation, tout le monde y trouvait son compte... sauf les agriculteurs qui eux, évidemment, devaient travailler davantage pour produire davantage à moindre coût, et n'y ont jamais trouvé leur compte. C'est ainsi que le modèle industriel et son corollaire, la concentration des terres, a pu se mettre en place de manière fulgurante à l'encontre d'une masse humaine absolument dépourvue de tout moyen de résistance devant un phénomène qui la subjuguait. Voilà ce qu'il en est du passé. Supposons que notre pays se coupe du marché mondial... Je précise que ce n'est pas le cas puisque nous sommes en train de faire exactement le contraire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

... ceux-ci ne peuvent que fluctuer, n'étant autre chose que le résultat de la spéculation. En conséquence la destruction quasi-totale du modèle agricole que nous connaissons est assurée. Ce n'est pas une probabilité : c'est une certitude ! De surcroît, cela provoque dans l'agriculture réelle, celle de la production, de nouveaux phénomènes de concentration qui, cette fois, ne concernent pas tant les terres – elles le sont déjà tellement – que la façon de produire, notamment dans l'élevage – vous le savez mieux que moi, monsieur le ministre – , et ce alors que nous avons encore certains éleveurs qui continuent à se comporter comme des paysans. J'ai entendu un jour quelqu'un du Nouveau monde dire avec humour : « Nous, nous n'avons que des animaux archaïques puisque nous leur donnons à manger de l'he...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...cheresses. Or, elles recouvrent d'autres processus que le simple manque d'eau : dans ce cas, si je suis agriculteur, où vais-je en trouver ? Je vais pomper comme un fou dans la nappe phréatique ! Le fait qu'il n'y ait pas d'eau transforme la composition du sol déjà gorgé de produits qui en ont fait baisser, dans des conditions que vous connaissez, la fertilité. Tous les paysans qui cultivent la terre vous le diront : ils le savent et ont compris que la fertilité du sol était en baisse. Vous en convenez, monsieur le rapporteur : je vois que vous m'approuvez de la tête.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...a la nouvelle fonction des agriculteurs. Il y a quelques années, des gens écrivaient toutes sortes d'articles disant : oui, il nous faut des paysans, parce qu'ils vont s'occuper du paysage rural. Il ne leur venait pas à l'esprit que s'occuper du paysage rural, c'est bien, mais que ce n'est pas la vocation essentielle des paysans qui pensaient, eux, en avoir d'autres. En revanche, reconstruire la terre détruite sera l'une des prochaines missions de l'agriculture : il serait donc temps de s'y mettre. Et le plus tôt l'on s'y mettra, le mieux ce sera, ce qui signifie également que le niveau de qualification des agriculteurs devra également s'améliorer, afin qu'ils soient capables de mener à bien une telle mission. Au demeurant, si vous voulez, chers collègues de la droite – je me tourne un peu ve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, après cette intervention brillante, aussi longue que prévue, je serai plus terre à terre, mais j'espère rester dans le sujet. En guise d'introduction, je voudrais évoquer une publicité qui a été glissée ces derniers jours dans de nombreuses boîtes aux lettres. Banale, cette information à caractère commercial, comme il en existe tous les jours des centaines émanant des enseignes de la grande distribution, nous projette au coeur du débat de ce soir. De quoi s'agit-il ? Dans se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

... avons parlé : la dépendance au climat ; le manque de nourriture ; l'anxiété du changement climatique qui perturbe nos exploitations, les agendas des paysans et de leurs salariés, le calendrier des fourrages de l'hiver ; et l'angoisse qui monte. On est en train de changer de saison, de monde ; il va falloir s'adapter ; c'est un défi comme nous n'avons peut-être jamais eu à en relever. C'est cette terreur qui nous habitait, et la solidarité face à elle qui, au-delà des clivages politiques, nous réunissait. Et c'est de là, je crois, qu'il faut partir. La même semaine, nous avons enterré notre puits de science, l'homme qui a créé notre musée, toute notre culture locale, un immense humaniste : le vétérinaire familial. C'était l'éducateur de toute la société dans mon territoire. Il y a des gens com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...nne santé. Il s'agit d'un vrai projet fédérateur. Si j'étais jeune et qu'à nouveau je présidais une communauté de communes ou un groupement de développement agricole, c'est le slogan que je choisirais : « une seule santé ». Il n'y a pas de bonne santé de l'homme sans bonne santé de l'animal, pas de bonne santé de l'animal sans bonne santé du végétal, pas de santé du végétal sans bonne santé de la terre. L'homme est au coeur de nos préoccupations, mais le nombre d'années de vie qu'il connaîtra, dans la plénitude de son bien-être, dépend de la santé de la microbiologie du sol dont nous sommes les conservateurs et les gardiens : pour une fertilité future, il faut nourrir la terre en quantité et en qualité. « Une seule santé » ! Si j'étais jeune, je mènerais ce projet politique sur mon territoire ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...cher André Chassaigne ! Le troisième thème abordé reprenait une mission que nous avions réussi à obtenir de la commission des affaires économiques, lors de la dernière législature, à l'issue d'un combat que nous avions mené avec nos collègues socialistes, avec André Chassaigne, pour les communistes, avec des centristes, réunis en une majorité d'idée se préoccupant des trois maux qui affectent la terre aujourd'hui : l'artificialisation, l'accaparement et l'appauvrissement des sols. Stéphane Le Foll nous a beaucoup appris, au sujet de l'appauvrissement, sur le « 4 pour 1 000 » d'humus : lorsque l'humus est absent, la terre s'appauvrit et le changement climatique s'accélère ; lorsqu'il est là, il constitue près d'un quart des solutions de lutte contre ce changement climatique dans le monde. Une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...a pas de quoi être fier. Mais nous ne sommes pas tous responsables, pas au même degré, en tout cas. Et puis, qui es-tu pour nous juger ? Tu es trop jeune. De quel droit nous blâmerais-tu ? Tu ne peux pas condamner des adultes. D'ailleurs, qui t'a parlé des animaux ? On a oublié, un point c'est tout ! N'y pense plus, personne n'a envie de se rappeler. Maintenant, descends me chercher des pommes de terre à la cave et arrête de parler pour ne rien dire. Écoute, Matti, on va faire comme si nous n'avions jamais eu cette conversation, comme si on n'en avait jamais parlé. » Mes enfants toujours assis sur la banquette arrière et écoutant ce récit, je me suis demandé si, à notre tour, bientôt, nous devrions fuir cette question. Serons-nous, nous aussi, submergés par la honte, par la culpabilité de n'av...