Interventions sur "nouméa"

10 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...ques jours avant le drame d'Ouvéa, où la violence devait effectivement atteindre ses limites. Notre pays plonge ses racines dans ces cent soixante-dix années marquées par le sang, la sueur et les larmes : ceux des autochtones, « repoussés » pendant toute la période coloniale « aux marges géographiques, économiques et politiques de leur propre pays », comme le rappelle le préambule de l'accord de Nouméa ; ceux des concessionnaires pénaux, déportés et colons libres qui, reconnaît ce même préambule, ont « jeté les bases du développement » du pays ; ceux des travailleurs asiatiques, véritables esclaves au service du capitalisme minier. Ces populations se sont croisées, heurtées, ont combattu ensemble lors des conflits mondiaux ; elles se sont métissées, entremêlant leurs cultures, je le répète, par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

C'est le consensus en Océanie qui constitue le socle des décisions politiques, à l'instar des accords de Matignon et de Nouméa, consensus local nécessaire pour un consensus national ultérieur, les deux étant intimement liés, d'autant plus qu'aux 97 % de « non » enregistrés lors de la dernière consultation répond en écho le silence assourdissant du « oui ». La consigne de non-participation du FLNKS – Front de libération nationale kanak et socialiste – a été massivement suivie. L'accord de Nouméa étant constitutionnelleme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Le troisième référendum qui s'est tenu le 12 décembre dernier dans les conditions que nous savons a conclu une séquence ouverte par les accords de Matignon et de Nouméa. Le 12 décembre, un processus s'est achevé, un autre doit lui succéder. Si le statut de Nouméa s'applique toujours, un nouveau statut devra être établi pour la Nouvelle-Calédonie d'ici au 30 juin 2023, qui devra à son tour être validé par voie référendaire. Il appartient à l'État, en partenariat avec les élus locaux, de bâtir dès à présent les fondements institutionnels de l'avenir, un destin com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...e nier cette difficulté, mais rien ne serait pire également que de l'aborder avec un formalisme qui consisterait à dire, comme on le dirait pour une élection municipale ou régionale sur le territoire de l'Hexagone : « Peu importe qu'il n'y ait eu que 30 % de votants, un vote est un vote et chacun n'avait qu'à donner son avis par ce biais. » Non, parce que la Nouvelle-Calédonie, depuis l'accord de Nouméa, la France, la République française, le gouvernement français et tous ceux qui se sont succédé depuis, ont reconnu un fait inouï, unique sur tout le territoire de la République aujourd'hui, c'est qu'il y avait là-bas une situation coloniale et que, par conséquent, il y avait au moins deux peuples. Cela n'existe nulle part ailleurs sur le territoire de la République en conformité avec les principe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMoetai Brotherson :

Je me fais, ce soir, le porte-parole de ceux qui ne sont ni présents ni représentés : les Kanaks. Que vaut la parole de la France ? Le 10 octobre 2019, le Premier ministre Édouard Philippe, lors de la déclaration de clôture du XIXe comité des signataires de l'accord de Nouméa, déclarait : « Nous avons exclu que cette troisième consultation puisse être organisée entre le milieu du mois de septembre 2021 et la fin du mois d'août 2022. Il nous est collectivement apparu qu'il était préférable de bien distinguer les échéances électorales nationales et celles propres à l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. » Que vaut la Constitution française ? Nous voyons aujourd'hui se profi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

J'ignore si le terme de « caducité » convient, mais, de toute évidence, le troisième référendum a clos le processus institutionnel engagé par les accords de Matignon, puis par l'accord de Nouméa. Aujourd'hui, nous devons nous tourner vers l'avenir après nous être réjouis que ce dernier scrutin s'est déroulé dans un climat serein. Nous pouvons non seulement saluer ceux qui ont participé au référendum, mais aussi l'ensemble des collectivités territoriales calédoniennes, qui ont souhaité l'organiser, dans un esprit démocratique. Notons d'ailleurs qu'à l'issue du scrutin, chaque camp a trouv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Chers amis néo-calédoniens, qui nous écoutez ou écouterez un peu plus tard, un cycle de plus de trente ans, qui a débuté avec les accords de Matignon en 1988 et s'est poursuivi avec celui de Nouméa en 1998, s'achève en ce moment. Une page nouvelle – mais très loin d'être vierge – s'ouvre, et elle reste à écrire. Le Parlement, ne l'oublions pas, y aura toute sa part ! Il était donc important que nous nous retrouvions aujourd'hui. Ces accords, ainsi que les différentes dispositions inscrites au titre XIII de la Constitution, vont bientôt être caducs, mais ils resteront des fondations solides...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Peut-être économiserai-je du temps de parole en évitant de répéter des histoires qui ont été bien mieux dites par mes collègues, mais je me sens moi aussi concerné et interpellé par l'accord de Nouméa et par l'histoire de la Nouvelle-Calédonie, comme le disait notre collègue le président Mélenchon à propos de son implication depuis trente-six ans. Pour ma part, j'ai été d'emblée admiratif devant ce que la France réussissait à faire, qui était unique au monde, avec cet accord. Les trois référendums que nous venons de vivre ont occasionné des moments parfois difficiles. S'agissant du dernier, q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

Le 12 décembre dernier, les Calédoniens ont été appelés à se prononcer à l'occasion du troisième référendum prévu par le processus de l'accord de Nouméa. À la question « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », le « non » l'a emporté à 96,50 %. Ce moment historique était attendu, dans le prolongement des deux précédents référendums de 2018 et 2020, qui ont abouti eux aussi au rejet de l'indépendance. Dans ce contexte, mes chers collègues, le débat sur l'avenir politique et institutionnel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

...e ces territoires, chacune de ces collectivités a son histoire propre, au regard du passé colonial. La Nouvelle-Calédonie a connu une période très difficile et conflictuelle jusqu'en 1988, année où furent signés les accords de Matignon-Oudinot qui constituent les fondements de l'apaisement qui a mis aussi fin aux troubles et aux violences entre communautés. Dix ans plus tard, un nouvel accord de Nouméa a été signé entre l'État, les indépendantistes et les non-indépendantistes, afin de revaloriser la culture kanak, créer de nouvelles institutions, prévoir un processus de transfert progressif – et irréversible, c'est vrai – des compétences. Au cours de toutes ces décennies, les forces politiques calédoniennes ont toujours recherché un consensus jusqu'à tracer la voie vers cette série de référendu...