Interventions sur "black blocs"

6 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié :

...dictions administratives de stade, dont s'inspirent celles que vous proposez. Nous jugions que ces interdictions étaient déjà disproportionnées et gravement attentatoires aux libertés des personnes. Or ce qui vaut pour des supporters de football vaut plus encore pour des manifestants. Vous invoquez par ailleurs un argument qui peut paraître d'évidence en soulignant la nécessité d'agir contre les black blocs. Mais ces derniers, précisément, ne sont ni contrôlés ni déférés, parce qu'ils se dispersent dans les manifestations et qu'on ne parvient pas à les interpeller. L'argument selon lequel ce sont eux qui seront visés par l'interdiction administrative de manifester est donc erroné, car ce sont précisément eux qui échappent aux services de police, malgré les efforts déployés par le ministère de l'inté...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...s en question son principe – pour autant, encore une fois, qu'elle reste une simple dérogation à la règle normalement applicable, selon laquelle c'est au juge judiciaire qu'il revient de prononcer une interdiction de manifester. Ensuite, je ne fais pas de parallèle entre les mesures anti-hooligans – si on peut les appeler ainsi – et la solution que nous entendons promouvoir pour lutter contre les black blocs. Vous expliquez qu'on ne peut pas appréhender ces derniers. Cela signifie-t-il pour autant qu'on les laisse faire ? Non ! Nous nous efforçons, au contraire, d'étoffer l'arsenal juridique à disposition des forces de l'ordre et des services de renseignement. Je rappelle, par exemple, que des expérimentations sont en cours dans le domaine du traçage génétique des personnes qui dissimulent leur visa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

Je suis très surpris de l'attitude de nos collègues, notamment de celle de Sacha Houlié, qui a, me semble-t-il, pris des positions totalement contraires à celles qu'il tient aujourd'hui et a très souvent soutenu l'idée de mettre les black blocs hors d'état de nuire. Doit-on en déduire que ces propositions étaient pertinentes lorsqu'elles émanaient du ministre Castaner, mais qu'elles cessent de l'être dès lors qu'elles sont formulées par le groupe UDI et indépendants ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

...enons dessus ! Le Conseil constitutionnel a censuré votre texte parce qu'il n'était pas suffisamment bien préparé. Ne nous en faites pas porter la responsabilité ! Pascal Brindeau a précisément rectifié ces éléments afin de proposer un texte permettant d'atteindre l'objectif sur lequel nous nous accordons tous. Comment justifierez-vous auprès de vos électeurs le fait que vous n'interdisez pas les black blocs et qu'en adoptant cet amendement, vous refusez de mettre un terme à leurs agissements ? Il faudra l'expliquer aux Français, qui ne supportent plus les images de manifestations pacifiques minées par des voyous qu'on ne parvient pas à arrêter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié :

...r auprès du ministre Castaner, qui pourrait vous raconter comment notre échange s'était déroulé à l'époque. La loi du 10 avril 2019 a subi le sort qu'elle devait subir, c'est-à-dire une censure du Conseil constitutionnel. C'est heureux. S'il venait à être adopté dans d'autres circonstances, j'espère que votre texte subirait le même sort. Cela ne fait pas de moi quelqu'un de laxiste favorable aux black blocs. J'explique simplement que l'interdiction de manifester n'est pas la bonne solution pour lutter contre les éléments violents et qu'elle constituerait en outre une atteinte trop grave à la liberté de nombreux manifestants dans notre pays. Pour ces deux raisons, le dispositif proposé me semble à la fois totalement disproportionné et complètement à côté de la plaque : son adoption ne répondrait pas...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

J'avoue mon étonnement face au traitement réservé, en fin d'après-midi, à la proposition de loi relative aux mineurs non accompagnés, puis, ce soir, au texte concernant les black blocs. Ces deux questions majeures intéressent énormément les Français. On expliquait tout à l'heure qu'environ 60 % des mineurs non accompagnés – qui représentent tout de même un coût annuel de 50 000 euros par mineur, évidemment assumé par le contribuable français – sont en réalité des majeurs, qui grugent donc l'État français et bénéficient d'une protection à laquelle ils ne devraient pas avoir droi...