Interventions sur "hôpital"

10 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

À l'heure où nous discutons une dernière fois de ce PLFSS dans l'hémicycle, voilà bientôt un an que l'épidémie de covid-19 a surgi et qu'elle s'est abattue sur un système de santé hyper-fragilisé par des années d'économies insoutenables, notamment à l'hôpital. Car derrière les lignes comptables, il y a des lits, et derrière les lits, il y a des vies : 100 000 lits ont été fermés en vingt ans à l'hôpital, dont 7 400 ces deux dernières années, sous votre majorité. Et ça continue : en pleine crise sanitaire, quelque treize hôpitaux font encore les frais de cette logique de fermeture de lits. À cela, il faut bien entendu ajouter le précieux temps perdu e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

D'ailleurs, exception faite des mesures exceptionnelles liées à la crise de la covid-19, la trajectoire économique n'a pas varié ; rien qu'à l'hôpital, avec ce PLFSS, vous réclamez 800 millions. Nous vous proposons donc de rejeter ce texte parce qu'il ne satisfait pas les revendications du personnel de santé, quoique celles-ci soient bien antérieures à la crise ; il faut revoir votre copie si vous voulez y répondre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

... Les membres du groupe de la Gauche démocrate et républicaine considèrent qu'il faudrait inverser la tendance de fond, ce qui n'est pas le cas dans le texte que vous nous présentez. Cette tendance s'était exprimée dans les précédents budgets de la sécurité sociale : celui-ci ne manque pas à l'appel. Nous nous trouvons encore dans une logique de compression des dépenses courantes, ordinaires, de l'hôpital public et plus généralement de la santé, même si ce PLFSS alloue des ressources supplémentaires correspondant d'une part à certaines mesures issues du Ségur de la santé, qui sont d'ailleurs inégales et insuffisantes, d'autre part à certains besoins directement liés à la crise – ce qui est heureux, car vous ne pouviez guère faire autrement. En raison des compressions qui continuent néanmoins à str...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...ppressions de postes. C'est donc cela, pour vous, le retour à la normale ? Comment justifiez-vous cette politique libérale ? N'apprenez-vous donc rien ? Vous pouviez dire que vous n'étiez pas responsables des vingt dernières années, mais pas cette fois. Vous parlez de restructuration de l'offre de soins, mais appelons un chat un chat : il s'agit bel et bien de la poursuite de la destruction de l'hôpital public. Monsieur le ministre, ne voyez-vous donc pas les arrêts de travail et les démissions à l'hôpital comme un signal d'alarme ? Les étudiants en santé, les soignants, les médecins souffrent. Turnover infernal, destruction des équipes hospitalières, rappels incessants sur les jours de congé, harcèlement moral ou sexuel : comme le décrivent les textes de Sara Eudeline et Amélie Jouault, dénigr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ». Alors que nous traversons une crise sanitaire à laquelle personne n'était préparé, avec un hôpital en ruine et des soignants épuisés, vous proposez un PLFSS qui préfère l'esprit de responsabilité budgétaire à l'exigence de reconstruire notre système de soins. D'un texte creux, vous faites une success story en l'habillant d'adjectifs : exceptionnel, historique, jamais vu, inédit, protecteur, solidaire, tourné vers l'avenir…. Vous pensez avoir fait le boulot en ayant mis en place ces confinement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Le groupe Libertés et territoires votera pour la motion de rejet préalable. Il est un peu triste de parler de motion de rejet préalable quand nous sommes à ce point plongés dans une crise sanitaire – il faudrait plutôt parler d'une crise d'autorité, car c'est cela que nous subissons. Nous aurions voulu que l'aller-retour du texte prévoie des améliorations pour aider l'hôpital public, ce bien si précieux auquel tous les Français tiennent et qui est aujourd'hui en souffrance. Malheureusement, l'accompagnement financier n'est pas à la hauteur ; le PLFSS contient des avancées, mais celles-ci sont insuffisantes. Si l'on peut se féliciter de la création de la cinquième branche, nous ne savons toujours pas comment elle sera financée. Le groupe Libertés et territoires s'assoc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...simple. Attention, le clou du spectacle ! Applaudissez le contorsionniste. En pleine pandémie, Emmanuel Macron nous a dit : « La santé n'a pas de prix. Le Gouvernement mobilisera tous les moyens financiers nécessaires pour sauver des vies, quoi qu'il en coûte. » Mais pour ne pas lui faire perdre son titre de président des riches, vous nous proposez de voter 800 millions d'euros d'économies sur l'hôpital public. Enfin, le numéro comique. Vous n'avez rien fait pour endiguer la deuxième vague ? L'hôpital public est détruit et les soignants à bout de souffle ? Tadam, le Premier ministre n'a qu'à visiter un hôpital pour montrer qu'il est proche du terrain. Et hop, vous confinez les syndicalistes de l'hôpital de Brest dans leurs locaux, gardés par des policiers et un agent de sécurité de Matignon. Co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...masques aient pu être détruits à la veille de l'épidémie, voire au début de celle-ci ? La lutte contre l'épidémie a été présentée aux Français comme une guerre. C'en est bien une. Or les soignants ont été envoyés au combat contre le covid-19 sans armes, sans masques et sans surblouses – je ne mentionnerai pas les pénuries de produits anesthésiants. Des milliers d'entre eux ont été contaminés à l'hôpital et dans les cabinets médicaux. Quarante-six médecins sont décédés. Merci à eux de nous avoir protégés et soignés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...ialement prévus dans la LFSS pour 2020. En 2021, il faudra dépenser 4,3 milliards d'euros pour continuer à gérer la crise, notamment pour acheter les masques, effectuer les tests et pour mener une éventuelle campagne de vaccination. Une dotation de 7,9 milliards d'euros est destinée à financer les accords du Ségur, dont la médecine de ville est la grande oubliée. Si le Ségur de la santé aidera l'hôpital public, qui en a bien besoin, il ne prévoit en effet aucune mesure susceptible de rassurer la médecine libérale. La baisse de l'activité des soins de ville pendant le confinement a entraîné une réduction des dépenses de la sécurité sociale, à hauteur de 4,3 milliards d'euros. Aussi est-ce une faute politique que de ne pas aider, soutenir ni valoriser la médecine de ville. Ses représentants vous l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

...e, les moyens matériels et humains proposés ne suffiront pas. Le Haut Conseil aux finances publiques estime lui-même que la dotation de 4,3 milliards d'euros dans l'ONDAM 2021 pour les masques, les tests et les vaccins ne répondra pas aux besoins. Pour ce qui est des moyens humains, il est peu de dire que les soignants sont épuisés et trop peu nombreux pour faire face aux nouvelles admissions à l'hôpital. Nous attendons toujours les recrutements annoncés lors du Ségur de la santé, et nous ne voyons pas venir le grand plan nécessaire pour embaucher et former des infirmières, des aides-soignantes… Aujourd'hui, la grande difficulté des établissements de santé reste de trouver du personnel. Sur la partie relative à l'autonomie, notre déception est encore plus grande. Nous avions dénoncé le défaut de...