Les amendements de Alexis Corbière pour ce dossier

16 interventions trouvées.

Dans la continuité de nos échanges, et pour illustrer certains des amendements que notre groupe vous présentera, j'aimerais rappeler de quoi nous parlons exactement : de la possibilité, pour un étudiant, de prendre éventuellement une année pour travailler, accumuler de l'argent en vue de financer ses études ? Quel constat d'échec ! D'autres sol...

À défaut, on reproduira l'inégalité qui fait que seuls les fils des catégories les plus aisées pourront mettre à profit cette année-là, tandis que ceux des catégories modestes, boursiers, ne le pourront pas.

Voilà qui pose problème. C'est la raison pour laquelle je vous propose, si vous conservez cette idée de césure compte tenu des quelques avantages qu'elle peut comporter, de maintenir le système des bourses pour ceux qui en bénéficient. À défaut, c'est en réalité une trappe à inégalités que vous ouvrez, une justification du décrochage de certain...

Je dois avouer que mon état d'esprit chemine au cours de nos échanges. J'espère que nul n'a pris ombrage de la passion des propos tenus tout à l'heure. Je suis néanmoins de plus en plus gêné, au point de contredire les propos que j'ai tenus tout à l'heure au sujet du système que nous nous apprêtons à mettre en place. Vous avez qualifié nos pro...

Non, chère collègue ! Croire que n'importe quel étudiant, quel que soit son milieu social d'origine, peut partir à l'étranger pendant un an, voilà qui est complètement caricatural – pour reprendre votre terme ! Vous vivez sur une autre planète !

Selon la qualité de l'année de césure, du voyage à l'étranger ou d'une éventuelle expérience professionnelle dans une entreprise, on obtiendra une qualification et une reconnaissance différentes, donc un diplôme dont la nature changera beaucoup en fonction des possibilités dont on aura disposé !

Vous faites exploser le cadre national de la formation universitaire ! Il faut admettre qu'il y a là un problème majeur ! À moins que l'année de césure ne soit distincte de la formation, son intégration dans le parcours universitaire aboutira à creuser les inégalités ! Vous en êtes tout de même conscients, chers collègues de la majorité ? Vous...

Vous devez entendre mes propos ! Je mesure, au fil de nos échanges, ce à quoi vous procédez : en vérité, il s'agit d'une explosion du cadre national des diplômes ! Il y a là quelque chose de très dangereux dont je dois avouer que je n'avais pas bien pris la mesure initialement.

Il s'agit d'un débat philosophique intéressant – il faudrait remercier notre collègue de l'avoir initié. Franchement, quel est le but de l'enseignement, si ce n'est précisément de faire de chaque citoyenne et de chaque citoyen un individu qui puisse exercer son libre arbitre et avoir une pensée critique en vue de son émancipation ? Cette émanc...

J'ai demandé la parole à nouveau pour le plaisir de l'échange. Premièrement, j'aurais dû dire, lors de ma précédente intervention, que l'émancipation n'est rien d'autre que la libération de l'autorité parentale. On y revient avec ce second amendement que vous présentez sur cet article 2 bis. Bien sûr, la famille est là ; mais est-elle – avec t...

N'est-ce pas plutôt cette institution formidable, ce véritable outil de la République qu'est l'école, dans lequel l'individu s'instruit et, ce faisant, s'émancipe et devient un citoyen éclairé, c'est-à-dire en capacité de formuler un jugement qui ne soit pas la reproduction mécanique de celui de sa famille et de ses parents ? Il y a là, vérita...

Nous sommes plusieurs membres du groupe La France insoumise à nous être inscrits sur l'article 4 afin de marquer notre désaccord total. Madame la ministre, allons à l'essentiel : vous proposez une augmentation des droits d'inscription à l'université pour plusieurs catégories d'étudiants.

Voilà ce qui restera, entre autres choses, de votre loi, alors qu'il faudrait tout faire aujourd'hui pour les réduire, voire les supprimer. Il est choquant – nous aurions d'ailleurs dû faire un rappel au règlement – que le rapporteur n'ait même pas jugé bon d'apporter la moindre réponse à notre amendement no 200 qui visait à supprimer les droit...

Vous, ce n'est pas gratis ! Ceux qui paient, ce sont les étudiants. Ce système différencié ne se fonde même pas sur les revenus des étudiants. On sait très bien que cela coûtera d'autant plus cher à ceux qui ont des revenus modestes. C'est une question de fond. Oui, l'enseignement supérieur est un investissement, pour la nation et pour nous tou...

C'est à l'honneur de ce pays que la jeunesse se soit mobilisée contre ceux qui voulaient augmenter les droits d'inscription. Je suis, quant à moi, fier d'avoir commencé mon émancipation et éveillé mon esprit critique contre le projet de loi Devaquet aux mois de novembre et décembre 1986.

Vous aurez compris qu'il s'agit d'un amendement de repli par rapport à celui qu'a présenté Michel Larive. Madame la ministre, j'évoquais tout à l'heure l'augmentation des droits d'inscription : concrètement, pour les étudiants salariés, dont le nombre ne cesse d'augmenter et qui jusque-là étaient exonérés de cotisation à la Sécurité sociale, ce...