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Interventions sur "croissance"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...ose une cible plus ambitieuse de maîtrise de notre solde public, en fixant un objectif à -2,7 % du PIB en 2027, contre -2,9 % dans le texte initial. Je me félicite de cet effort supplémentaire. Augmenter les prélèvements obligatoires, c'est-à-dire les impôts, n'est plus possible, car notre taux est l'un des plus élevés du monde. Nous le stabiliserons jusqu'en 2027 légèrement au-dessus de 44 %. La croissance de la dépense publique doit être maîtrisée. Cela se traduira par un effort collectif, d'abord de l'État puisque ses dépenses devront diminuer, en volume, de 0,9 % par an, puis des collectivités territoriales, dont les dépenses devront baisser de 0,3 % – effort moins important. Je suis de ceux qui n'opposent jamais l'État aux collectivités territoriales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...udgétaire et les moyens que l'on se donne pour y parvenir. Or, dans la copie du Gouvernement, aucun des deux ne correspond aux enjeux du moment. Ainsi, la réduction envisagée du déficit public est impossible à opérer sans endommager sérieusement notre économie. Depuis le début des années 2000, les réductions du déficit public de plus de 0,5 point de PIB par an sont toujours intervenues lorsque la croissance était supérieure à 2 % par an. La seule exception à cette règle – j'ai la franchise de le dire devant vous –, c'est la réduction décidée en 2013, et je crois que cela a un peu abîmé le quinquennat de François Hollande. Dès lors, de deux choses l'une : soit vous mentez à Bruxelles en prévoyant des marches trop hautes, soit vous casserez notre économie. Quant aux moyens prévus pour respecter la tra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Vos paris n'ont pas été gagnants. La croissance devait décoller grâce à la suppression de l'ISF et à l'instauration de la flat tax : il n'en a rien été. Or, je le répète, vous vous apprêtez à faire payer les plus pauvres pour ne pas avoir à revenir sur ces cadeaux fiscaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Lottiaux :

...epuis 2008, la situation des finances publiques françaises s'est ainsi nettement détériorée, contrairement aux objectifs affichés avec constance par les lois de programmation. » Que les hypothèses soient optimistes, nous l'avions déjà constaté l'an dernier et, à l'instar de la quasi-totalité des institutions spécialisées, nous le constatons encore. Sans compter votre pari d'une contribution à la croissance du commerce extérieur qui laisse songeur, tout comme celui d'une baisse du taux d'épargne des ménages dans un contexte d'incertitude. J'ajoute que vous ne tenez pas compte de l'impact à venir de la crise du logement et, partant, du secteur du BTP – bâtiment et travaux publics –, qui arrive à grande vitesse et vous laisse sans véritable réaction. Et que les hypothèses soient rapidement obsolètes,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Guiraud :

Par surcroît, votre copie demeure encrassée d'erreurs. Je viens encore de recevoir sur mon téléphone une dépêche de l'AFP – Agence France-Presse – dont le titre est : « Budget 2024 : le Haut Conseil des finances publiques juge élevée la prévision de croissance et optimiste celle du déficit. » Votre copie est truffée d'erreurs, vous ne nous écoutez pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...se – et votre intention est louable – une diminution des dépenses de l'État de 0,9 point en moyenne en volume par an. Elle se traduirait par des économies pérennes, réparties entre l'État et la sphère sociale, représentant 12 milliards dès 2025, c'est-à-dire demain, mais elles ne sont aucunement documentées. Tout cela est extrêmement décevant. L'estimation de l'écart de production et celle de la croissance potentielle, qui constituent le fondement essentiel de la construction de cette loi de programmation des finances publiques, apparaissent « optimistes » aux yeux du Haut Conseil des finances publiques. Malgré ces scénarios optimistes, fondés sur des hypothèses probablement irréalistes, les objectifs à l'horizon 2027 sont, je le répète, extrêmement décevants. Que dire de la situation des prélèvem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...les ouvriers, les agriculteurs, les professeurs, les infirmiers, les médecins et toutes les professions qui créent de la valeur dans notre pays. Je n'admets pas que M. le ministre doute de mon admiration et de ma reconnaissance envers le travail, l'énergie et l'engagement de toutes ces personnes. Et c'est précisément parce que je les admire et les reconnais que je ne me satisfais pas d'un taux de croissance de 1 % par an. La lutte contre le réchauffement climatique représente une opportunité semblable à celle de la révolution industrielle au cours de laquelle l'État a joué son rôle dans les investissements massifs et lancé des projets. Aujourd'hui, l'État ne remplit pas son rôle et cela empêche ces chercheurs, ces ouvriers, ces travailleurs qui créent de la valeur pour notre pays de voir leur acti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...es qui se sont accumulées depuis 2017 sans que la moindre solution soit trouvée. Eh oui, nos partenaires européens nous regardent avec grande inquiétude et ce n'est pas votre projet de loi de programmation qui va les rassurer. La vraie question qui doit animer un tel texte, c'est comment créer de la valeur pour garantir les équilibres sociaux et la souveraineté de notre pays. Un taux de 1,3 % de croissance potentielle n'est pas à la hauteur de ces défis. La création de la valeur, en France, est issue pour 60 % de la consommation, pour 20 % de l'investissement et 20 % du commerce extérieur. Affaiblir la consommation, c'est affaiblir la croissance économique et provoquer des désastres sociaux. Soutenir insuffisamment l'investissement, notamment dans le domaine de transition écologique face au défi cl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

...préoccupante dans de nombreuses communes alors même que ceux-ci sont en première ligne pour soutenir les plus vulnérables d'entre nous, les personnes âgées et les publics précaires ? N'est-ce pas irresponsable, enfin, de prévoir un objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) hospitalier de 3,2 % en 2024 et de 2,6 à 2,8 % les années suivantes, soit un niveau nettement inférieur à la croissance tendancielle des dépenses de santé alors que l'hôpital est confronté à des difficultés structurelles ? Vous allez me dire que l'on ne peut pas creuser le déficit budgétaire car l'on risquerait de voir les charges d'intérêt exploser et grever les marges de manœuvre de nos politiques publiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

... des résultats que vous estimez toujours flamboyants. Il est vrai que vous oubliez que la pauvreté explose, que 40 % des familles modestes disent ne pas pouvoir faire trois repas par jour et que les étudiants font la queue devant les associations caritatives pour manger. Jamais, je dis bien jamais, même au pic de l'austérité durant ce qu'on a appelé la crise des dettes souveraines, une si faible croissance en volume des dépenses publiques n'a été inscrite dans un texte. C'est donc bien de l'austérité que vous instaurez, austérité d'autant plus dure que les lois de programmation comprennent des dépenses contraintes. C'est le cas pour les dépenses consacrées à la police, à la justice, à la défense ou à la recherche, lesquelles représentent 40 % du périmètre total des dépenses. La Cour des comptes a d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Le projet de loi que nous examinons ce soir présente une programmation bancale à plusieurs titres. Premier point, permettez-nous de considérer vos hypothèses économiques comme irréalistes ou, comme le déclare le Haut Conseil des finances publiques, optimistes – je dirais même très optimistes. Vous estimez qu'avec un taux de 1,35 % en moyenne annuelle sur la période, la croissance sera portée par la hausse de l'investissement, la baisse du taux d'épargne des ménages et la hausse du taux d'activité. Toutefois, messieurs les ministres, le premier facteur est hasardeux puisque les taux d'intérêt remontent et pénalisent l'investissement. Le deuxième critère est très aléatoire, car ce n'est pas le taux d'épargne brut qui importe, mais le taux d'épargne net des remboursements d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...iendrez à réduire le déficit et la dette. La presse a parlé d'un avis saignant, rien que cela ! Vous vous êtes engagé, monsieur le ministre, à abaisser notre déficit à 2,7 % en 2027, contre 2,9 % dans la version précédente – retoquée par notre Parlement à l'automne 2022 par 309 voix contre 243 – et à ramener la dette à 108 % du PIB contre 111,8 % fin 2022. Mais, pour ce faire, les estimations de croissance retenues par votre gouvernement sont jugées bien trop optimistes. Votre prévision de croissance pour 2024, même révisée à la baisse, puisqu'elle passe de 1,6 % à 1,4 %, est jugée particulièrement haute ; rappelons que la Banque de France table, quant à elle, sur 0,9 % de croissance pour l'année à venir et que la plupart des économistes penchent plutôt pour 0,8 %. Pour 2025, vous espérez un taux d...