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...a récente augmentation, de 3,5 %, on est toujours loin du compte : pour une inflation à 6 %, la perte de pouvoir d'achat est de 2,5 %. Le Ségur de la santé n'aura pas suffi et la France accuse un retard certain. La rémunération des infirmiers français continue de dégringoler dans le classement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les jeunes quittent toujours l'hôpital, les services et les établissements médico-sociaux pour travailler à l'étranger ou se reconvertir. Et la situation va empirer : le Gouvernement table sur une hausse des salaires des fonctionnaires de 0,1 % par an, soit une perte de revenus réelle de 11 % entre 2023 et 2027. Nous demandons donc qu'il envisage une revalorisation des traitements et pensions des soignants et des personnels des servic...
...ns une optique de prévention ou de permanence des soins par exemple. Je souhaite qu'ils soient plutôt 60 %, voire 80 % à les rejoindre. Il n'est pas question de leur mettre une épée dans le dos mais de faire en sorte que les CPTS soient plus représentatives. Nous savons que, globalement, elles fonctionnent plutôt bien et qu'elles permettent l'émergence de pratiques plus ouvertes en direction de l'hôpital, de la médecine de ville, des professionnels paramédicaux et des collectivités locales. Avis évidemment défavorable.
La CPTS est un bon outil pour favoriser le travail en réseau et en partenariat entre professionnels de santé, lequel fait parfois défaut – que l'on songe, par exemple, au lien entre la médecine de ville et l'hôpital. Il est vrai que le volontariat est très largement préférable mais si les professionnels de santé ne s'investissent pas dans les CPTS, c'est parce qu'ils n'en ont pas le temps, et aussi qu'ils s'interrogent sur les modalités d'organisation. C'est une question de moyens. Lorsque quelques-uns, parmi eux, jouent un rôle moteur, ils parviennent à agréger d'autres professionnels qui n'auraient jamais...
Personne n'ignore la situation catastrophique dans laquelle se trouvent l'hôpital public et sa litanie de services inaccessibles, d'offre de soins dégradée, d'urgences de plus en plus éloignées et d'hôpitaux qui disparaissent. Faudra-t-il attendre une nouvelle fois qu'un patient meure sur un brancard après trois jours d'attente aux urgences, comme à Mulhouse en avril ? Le syndicat Samu-Urgences de France estime que 150 décès survenus en France au mois de décembre sont imputabl...
Je voudrais d'abord avoir une pensée pour la rédactrice des comptes rendus, victime d'un malaise hier. Lorsqu'en 2017, avec Alain Bruneel et nos collègues du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, nous lancions le tour de France des hôpitaux, c'était pour braquer le projecteur sur la crise de l'hôpital, une crise puissante qui demeurait dans l'ombre malgré la persistance de mouvements sociaux considérables. Lors de l'examen des budgets de la sécurité sociale, on nous disait que les compressions de moyens devaient se poursuivre. La crise de l'hôpital est un choix politique de longue date ! Elle ne date donc pas de la pandémie. Celle-ci est venue aggraver la situation comme un tsunami et a impos...
...succès, à l'épreuve de la crise sanitaire de la covid-19 dans une sorte de glorieux sursaut, qui a provoqué un syndrome post-traumatique massif. Les systèmes de santé font tous face à une crise des vocations et des recrutements, à des coûts dont la croissance n'est plus soutenable, à des difficultés majeures d'accès aux soins pour la population et, en somme, à une désorganisation grandissante. L'hôpital public, pierre angulaire du système de santé, n'échappe pas aux difficultés. Alors que les gouvernements précédents ont préféré détourner le regard, depuis 2017, notre majorité a agi pour appuyer un hôpital public délaissé depuis des années. En 2012, le montant de l'Ondam était de 170 milliards d'euros dont 74 milliards affectés aux établissements de santé. En 2018, il était de 195 milliards dont...
La nation doit garantir « à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé ». Ce n'est pas un vœu pieux mais un principe inscrit dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, qui doit s'imposer à toute politique concernant la santé publique. Or celui-ci est aujourd'hui bafoué. Vous connaissez la triste réalité de l'hôpital public, mais permettez-moi de vous rappeler que cette crise résulte d'un manque de moyens financiers et humains, qui s'est aggravé au fil des années. Les gouvernements successifs ont négligé l'hôpital public, le privant des fonds et des ressources dont il a besoin pour fonctionner. À cela se sont ajoutées les tensions affectant la médecine de ville, qui entraînent un report des demandes de prise ...
Qui a dit le 21 novembre 2022, en parlant de l'hôpital : « Dans six mois, ça va aller mieux. » ? Je n'ai pas lu cette blague sur l'emballage d'un Carambar ; je l'ai entendue de la bouche du ministre de la santé. Six mois plus tard, tout va tellement bien que nous voilà réunis pour aborder à nouveau la crise de l'hôpital public. Madame la ministre déléguée, il y a six mois, vous êtes venue présenter votre premier budget de la sécurité sociale. Celui-...
Nous sommes réunis au chevet d'un grand malade, l'hôpital public. Pour l'hôpital public, comme pour beaucoup de nos services publics, on met beaucoup d'argent pour peu d'efficacité. Pour quelle raison ? Parce que l'argent ne va pas aux soins et qu'on ne se soucie pas suffisamment du service rendu. À ce sujet, madame la ministre déléguée, votre décision – celle de votre administration, peut-être – d'interdire de communiquer au journal Le Point le...
Le constat est partagé par tous, et visible sur l'ensemble du territoire. L'hôpital public est en crise, il menace de s'effondrer. Dans nos permanences, nous recevons de nombreux témoignages qui relatent une situation inquiétante. Cette situation, c'est celle du personnel soignant qui n'en peut plus – les témoignages de fatigue physique et mentale sont toujours plus nombreux. La perte de sens revient sans cesse également. Cette situation, c'est celle des structures qui dysfonct...
La crise de l'hôpital constitue un sujet important, depuis longtemps, mais il ne concerne que partiellement le problème : j'aurais apprécié que nous débattions plutôt de la crise du système de santé. En effet, si l'hôpital en est l'élément le plus emblématique, ce n'est qu'un des aspects d'une crise profonde du système de santé. Il est difficile de décorréler la situation que vivent les hospitaliers de celle que conna...
L'hôpital de Bastia a été inauguré en 1985 pour répondre aux besoins hospitaliers de 130 00 habitants. Quarante ans se sont écoulés : la population a doublé, l'hôpital a considérablement vieilli. Les travaux de restructuration n'empêchent en rien la saturation du site non plus que toutes sortes de défaillances : manque de lits, insuffisance des espaces médicaux et paramédicaux, manque de surface pour les a...
Le 6 janvier, le Président de la République a annoncé la généralisation du service d'accès aux soins d'ici à la fin de l'année, objectif repris dans la feuille de route présentée par la Première ministre. La crise de l'hôpital public est également celle des urgences. En 2019, on dénombre 22 millions d'admissions aux urgences, c'est beaucoup trop. Nous sommes nombreux – y compris, la Cour des comptes – à souligner que les urgences ne prennent plus en charge uniquement les vraies urgences, mais également des demandes de soins non programmés. Malheureusement, ces prises en charge encombrent les services des urgences et so...
Au début du mois d'avril, un homme de 91 ans est décédé aux urgences du CHU de Grenoble, après avoir attendu trois jours sur un brancard. Depuis le mois de décembre 2022, il s'agit du troisième décès d'un patient qui attendait sur un lit d'hospitalisation dans ce service. Ce n'est malheureusement pas un cas isolé car l'hôpital public ne fonctionne plus qu'en mode gestion de crise, ce qui accentue le risque de perte de chance pour les malades. Cet hôpital public, devenu si peu attractif, souffre depuis des années d'un manque criant de praticiens hospitaliers, lesquels, continuellement malmenés, finissent par faire le choix de quitter l'hôpital. Alors que, depuis longtemps, le corps hospitalier dans son ensemble a fait ...
Madame la ministre déléguée, je vous remercie pour votre présence dans notre hémicycle mais je m'étonne de l'absence du ministre de la santé et de la prévention, alors que nous débattons de la crise de l'hôpital public.
Cela en dit long sur son implication et son intérêt pour l'hôpital public. Cela étant dit, je souhaite vous interpeller sur la situation dans les hôpitaux de taille moyenne, notamment sur celle du centre hospitalier intercommunal Castelsarrasin Moissac, situé dans ma circonscription, dans le Tarn-et-Garonne, qui couvre un bassin de population d'environ 85 000 habitants et dans lequel 50 % des postes médicaux de titulaires sont soit vacants, soit occupés par des...
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les urgences de l'hôpital de Manosque, qui sont un service public essentiel pour ce bassin de population de 120 000 habitants – dont le nombre double en période estivale – ont été fermées pendant 119 nuits en 2022. Or, lorsque les urgences de Manosque sont fermées, il faut aller à Pertuis, à 45 kilomètres, à Sisteron, à 55 kilomètres, ou à Digne, à 60 kilomètres. Et ce n'est pas au médecin qu'est le ministre de la santé q...
Madame la ministre déléguée, lorsqu'on écoute certaines de vos réponses, on se dit parfois que les mots n'ont plus de sens. Depuis votre entrée en fonction, les mesures que vous avez prises, qu'il s'agisse de votre refus d'augmenter de manière importante la rémunération des médecins de ville, des dispositions de la loi Rist visant à bloquer celle des intérimaires à l'hôpital public ou de l'obligation faite aux établissements hospitaliers de réviser leur organisation de travail avant le 1er mai, aboutissent partout à la fermeture de services hospitaliers – notamment de services d'urgences –, comme à Draguignan, Manosque, Aubenas, Redon, Alès ou Metz, etc. ou, au mieux, à la diminution des lignes de garde. Sans compter les personnels, médicaux et non médicaux qui quitt...
...t trop, mais d'augmenter celle des autres ? De fait, les traitements de base sont trop faibles. Vous avez pris une bonne décision en doublant la rémunération des médecins hospitaliers qui sont de garde la nuit et le dimanche. Hélas ! cette mesure prendra fin le 31 août prochain. Or, je vous le dis comme je le pense, en tant qu'urgentiste, si tel est bien le cas, les médecins fuiront de nouveau l'hôpital. Ma question est donc très simple : cette mesure sera-t-elle reconduite après le 1er septembre ? Dans un an, l'Île-de-France accueillera les Jeux olympiques ; si la fuite se poursuit, je ne sais pas comment les hôpitaux franciliens pourront faire face à un afflux de 10 millions de visiteurs.
... au mois de mai, faute de soignants pour assurer toutes les gardes – une habitude depuis l'automne 2021, rappelle un quotidien local. Une grève récente du service de médecine gériatrique a abouti au renforcement des horaires des aides-soignants la nuit et le week-end sans qu'ait pu être satisfaite la demande appuyée d'un poste d'infirmier. Un audit sera prochainement réalisé par la direction de l'hôpital sur les conditions de travail des personnels soignants. La loi Rist et le plafonnement de la rémunération de l'intérim, bien que très justifiés, n'empêchent pas l'accroissement de la mise sous tension des effectifs. À cette pression sur les personnels s'ajoute l'inquiétude de nos concitoyens. Des cas de décès liés à de possibles prises en charge inadaptées – absence de lits disponibles en psychi...