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... la peur de leur vie. Profondément choqués, ils restent traumatisés de cette expérience. Heureusement, l'histoire s'est bien terminée, mais qu'auriez-vous eu à leur répondre si cette nuit-là s'était tragiquement terminée ? Ma question est simple : êtes-vous conscient de l'inhumaine responsabilité que vous faites peser sur les personnels des urgences, qui, à cause de votre politique de casse de l'hôpital public, doivent toujours plus choisir entre qui sera soigné et qui ne le sera pas ?
L'accès aux soins est la question centrale posée à notre système de santé. L'hôpital est un grand corps malade mais le système de santé libéral ne se porte pas mieux. L'un des facteurs de la crise est la démographie médicale, qui induit une pénurie de soignants. L'hôpital accueillant 20 millions de personnes par an, il est toujours possible de trouver quelque chose qui ne fonctionne pas. Il faut s'extraire des cas particuliers au profit d'une approche générale comme dans votre ra...
Monsieur le ministre, je suis ravie que vous évoquiez la prévention. J'espère que vous l'appliquez à la santé environnementale, notamment aux zoonoses, ainsi qu'à l'impérieuse nécessité de préserver nos écosystèmes. De la pénurie de généralistes aux difficultés des urgences, le système de soins à l'hôpital est au bord de la noyade. Voici quelques chiffres issus de mes discussions avec le personnel et les syndicats des Hospices civils de Lyon. Le nombre de lits d'aval a baissé depuis l'an dernier, le nombre de passages aux urgences a augmenté de 5 % par rapport à la période pré-covid, et le temps d'attente, supérieur à six heures, a augmenté de trente-six minutes par rapport à 2020. Le taux d'hospit...
...elle institue ce mode dégradé en solution. Les urgentistes que je rencontre, qui chaque jour font des miracles, ne voient là rien de miraculeux. Vous avez, paraît-il, beaucoup conseillé le Président de la République. Il faut reconnaître que ce n'est pas votre action de ministre qui a fabriqué cette situation, mais bien le choix répété de compresser les dépenses de santé, de supprimer des lits à l'hôpital public, de refuser de former les médecins dont nous avons besoin et de ne pas embaucher comme il le faudrait : des politiques libérales, en fait. Il ne faut pas se contenter de traiter les symptômes, il faut traiter la cause. Or, vous n'en prenez pas le chemin. Il n'y a pas de solution dans la direction que vous suivez. Alors même qu'il eût fallu des impulsions fortes, vous avez recouru à des me...
...bordée, et qui devra demain décharger les services d'urgences d'une part de leur activité sans réelle compensation. L'attribution d'un supplément, limité à 15 euros par acte médical régulé, et le plafonnement de la part de la télémédecine dans l'activité totale semblent insuffisants et peu opérants. Êtes-vous prêt à prendre des mesures plus incitatives pour mieux associer la médecine libérale à l'hôpital ? Je pense comme vous que le rôle de recours spécialisés à l'échelle régionale dévolu aux CHU doit être renforcé, ainsi que les échanges transfrontaliers là où ils sont possibles. La Corse est la seule région dépourvue de CHU. De nombreuses raisons, au premier rang desquelles la bonne gestion budgétaire et le bon fonctionnement de nos services d'urgences, justifient qu'on en ouvre un. L'hôpital ...
S'agissant des urgences psychiatriques, vous préconisez dans votre rapport d'inciter les établissements spécialisés à installer des dispositifs unifiés intersectoriels. Or, la psychiatrie publique est dans un tel état que cette proposition s'apparente à un vœu pieux. Elle ne résoudra pas le problème des urgences psychiatriques à l'hôpital. La remarque vaut également pour les urgences pédiatriques, pour lesquelles vous ne proposez que le bénéfice de la prime de risque ou la création de postes d'infirmiers en pratique avancée (IPA). Vous saluez la réforme des modalités de financement des urgences. Mais les sociétés savantes de pédiatrie, le Conseil national professionnel de pédiatrie et le Syndicat national des pédiatres français o...
Les urgences sont le révélateur du système de santé, l'interface entre la ville et l'hôpital que vous connaissez de l'intérieur comme plusieurs d'entre nous. Avant votre rapport, que je salue, un grand nombre d'autres avaient paru, notamment le pacte de refondation des urgences dont la mise en œuvre a été perturbée par la pandémie. Je salue vos propos sur le service d'accès aux soins généralisé, que j'appelle de mes vœux et qui est, du reste, déjà inscrit dans la loi. Pouvez-vous nous d...
Dans un courrier du 29 juillet dernier, l'équipe des urgences de l'hôpital de Cavaillon a prévenu le directeur général de l'ARS : le planning prévisionnel du mois d'août se traduirait par la fermeture complète, pour trois journées et onze nuits, non seulement des urgences, mais également du SMUR de Cavaillon, mettant grandement en danger la population. Les autres journées et nuits connaîtraient un fonctionnement dégradé, avec du personnel médical manquant. Ces alertes s...
...année par rapport à 2019 – de 39 % du 1er janvier au 23 mai 2022, contre 21,3 % à Mayotte, 18 % en Martinique, 15 % en Guadeloupe et 6,8 % en Europe ? En outre, à La Réunion, les urgences accueillent des patients de l'océan Indien, ce qui a pour effet de les surcharger. Les personnels, que je salue, sont dévoués, mais épuisés. Cette situation ne peut plus durer. Nous voulons dans les outre-mer un hôpital humanisé. Le coefficient géographique, qui n'a pas été réévalué depuis plus de quinze ans, doit être la solution, conformément à l'engagement du Président de la République en début d'année. Comptez-vous traduire cette promesse dans le prochain PLFSS ?
...iminuer l'afflux aux urgences, notamment pour le CHU de Grenoble sur son site de Voiron. La suppression du numerus clausus est loin d'avoir réglé tous les problèmes. Les étudiants ne pouvant pas redoubler, certains d'entre eux, qui veulent vraiment faire des études de médecine, partent à l'étranger, en Espagne ou en Roumanie, où des formations en français leur sont proposées, tandis que l'hôpital s'efforce de recruter des médecins étrangers. Des mesures d'adaptation sont donc encore nécessaires. Les médecins de réanimation médicale de mon hôpital ont constaté que leurs effectifs n'augmentaient pas : après deux ans de crise covid, les effectifs issus du classement de l'internat sont passés de 95 postes en médecine intensive-réanimation (MIR) à 101, soit une création de 6 postes à l'échelo...
Il existe une autre urgence à régler : la désertification médicale, qui s'accentue chaque jour, en particulier dans la ruralité, qu'il s'agisse du service public de la santé ou de la médecine libérale, de la médecine de ville ou de village. La Haute-Marne, par exemple, compte l'un des taux de médecins par habitant les plus faibles de France, et elle subit le démantèlement de l'hôpital de Langres soutenu par le Gouvernement auquel vous appartenez. Les Français paient tous des impôts et des cotisations, mais ils n'ont pas tous le même accès aux soins. Il y a une rupture d'égalité entre métropoles et zones rurales. Cette situation est vécue comme une injustice. Quelle est votre feuille de route pour sauver un système de santé en crise aiguë, selon vos propres termes ? Quelles mes...
La population est inquiète du manque de soignants, notamment dans les services d'urgences. La situation est dramatique. Les soignants fuient l'hôpital public à cause des conditions de travail. De nombreux services, en sous-effectif, ne peuvent pas accueillir les malades dans de bonnes conditions. En France, 127 services d'urgence limitent leur activité à cause du manque de personnel. Nous parlons ici de la santé de nos concitoyens. La vie n'a pas de prix. L'hôpital se meurt à cause de coupes budgétaires imposées par le Gouvernement depuis des a...
À Amiens, on vient de fermer deux services de l'hôpital Saint-Victor, qui accueille les personnes âgées. Je cite une infirmière : « On était tous en pleurs ici. Quand on a un vieux monsieur qui ne vous lâche pas la main, qui s'accroche à son lit, qui nous crie “Tu m'abandonnes !”, ça pèse sur le moral. » Du jour au lendemain, il a fallu les faire partir. Ils ont été expulsés de leur lieu de vie. Allez-vous procéder à des embauches dans les hôpitaux d...
Je salue la qualité de votre rapport. Si on s'en tient à des positions dogmatiques sur le thème de l'hôpital qui va mal ou du manque de médecins, on n'avance pas ; mais vous vous êtes efforcé d'identifier des expérimentations qui sortent du lot. Député de la Vienne, donc nourri de ce qui se pratique à Poitiers, je puis dire que le dialogue au sein de l'hôpital pour concilier la logique des soins non programmés des urgences et celle des soins programmés de l'hôpital proprement dit permet de faire converg...
... fonctionner en mode dégradé au moyen du 15 ; entre le 27 et le 31 juillet, l'accueil des urgences a été fermé. Selon un rapport du Sénat, le nombre de passages aux urgences a doublé en trente ans. Les activités augmentent, les moyens baissent, les conditions de travail se dégradent, les médecins s'en vont. La situation des services d'urgences illustre la dégradation des conditions d'exercice à l'hôpital public. À l'hôpital, cette pénurie de personnel a fait exploser le recours au mercenariat : des intérimaires assurent des vacations pour des salaires élevés voire mirobolants. Si cette rémunération est supposément encadrée, les montants prévus sont rarement respectés et très supérieurs dans les faits au salaire des praticiens hospitaliers. Cette pratique délétère n'incite pas à l'engagement des ...
Nous avons tous, dans nos territoires, des maisons de santé pluridisciplinaires vides et des hôpitaux que nous avons du mal à remplir. Dans la troisième circonscription de l'Aveyron, nous sommes toutefois sur le point de bénéficier d'un hôpital commun pour lequel l'État investira 80 millions d'euros et la région 9 millions. Comment recruter et fidéliser des spécialistes pour ce futur hôpital ? J'ai proposé que les futurs spécialistes soient intégrés dès le début de leur spécialisation à l'élaboration du projet médical de l'hôpital, pour contribuer à le construire. Les chefs de service de chirurgie – spécialité que j'ai exercée – m'ont r...
...rioritaire de la politique de la ville (QPV), le traitement de la psychiatrie pose vraiment problème, alors que Lyon bénéficie d'un centre important sur le site du Vinatier, à Bron. Quant aux centres médico-psychologiques (CMP), il faut environ deux ans pour qu'un enfant puisse y être reçu. Nous avons besoin de moyens, notamment dans les QPV où se concentre une population en difficulté. Enfin, l'hôpital Desgenettes, contigu au secteur de Bron, au sud de ma circonscription, est un hôpital militaire dont 80 % de la patientèle est civile. Or, le nombre de praticiens y est passé de près de 820 en 2018 à une petite centaine aujourd'hui. Ces patients civils qui bénéficiaient de son offre de soins n'y ont donc plus accès.
Oui ou non, planifiez-vous un grand plan d'embauche à l'hôpital ? Si oui, sur quelle durée ? Pour quels effectifs ?
En 2016, une unité de soins intensifs pour adolescents (USIA) a été inaugurée à l'hôpital Nord de Marseille. Elle a fermé faute de médecins intéressés par les postes proposés : tout le monde a fui le service. Les patients doivent être transférés au centre hospitalier voisin Édouard Toulouse, qui manque de soignants. Ainsi, des adolescents en soins intensifs, qui ont besoin de soins notamment psychiatriques, errent dans les rues. Cela pose de nombreux problèmes. Quel hôpital peut les p...