Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Interventions sur "guerre"

387 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Il vaut infiniment mieux empiler les bonnes intentions que d'en exhiber de mauvaises. C'est sans doute ce qu'ont pensé les auteurs de ce texte bizarre et emphatique qui condamne l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les crimes que cette dernière y commet. Ce texte est en effet bizarre pour trois raisons. Tout d'abord, il survient neuf mois après le début de la guerre, et son rejet ou son adoption ne changeront donc strictement rien aux événements ni aux décisions de l'exécutif en la matière. En cela, il reflète bien votre conception ornementale du parlementarisme, mes chers collègues.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Ensuite, il met en scène un débat qui n'existe pas. Pour nous, l'affaire est entendue de longue date : oui, la Russie est coupable d'une guerre d'agression contre l'Ukraine, au cours de laquelle elle brise successivement presque tous les tabous du droit international.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

...ls aimeraient être capables depuis leurs bureaux et leurs cabinets. Ce bellicisme rhétorique a ceci de spécialement repoussant que ses partisans sont certes prodigues, mais le plus souvent du sang des autres. Le pathos de cette proposition de résolution parvient même à occulter l'authentique tragédie humaine à laquelle il prétend nous rendre sensibles : le sort du peuple ukrainien, accablé par la guerre en cours. Je regrette de devoir m'attarder sur le style d'un texte. Ces considérations sont forcément abstraites et même quelque peu dérisoires en regard de la mort, du viol et de l'exil de dizaines de milliers de personnes. Mais que faire d'autre puisque le texte est vide ou presque, émaillé de pétitions de principes, d'effets de manche, d'exagérations, de généralisations et de sophismes plus o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Vous ne vous demandez jamais pourquoi tant d'États réputés amis ont manifesté de si grandes réserves devant cette stratégie. Vous ne feignez même pas de vous demander à quelles conditions la guerre pourrait cesser ni à quelles conditions surtout elle pourrait ne pas revenir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Nulle part vous ne dites d'où vient l'impuissance de l'ONU et du droit international : serait-ce parce que notre allié étasunien porte une responsabilité décisive dans cet état de fait en ayant, par exemple, envahi l'Irak ou bien notre pays en ayant fait une guerre illégale en Libye ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Par conséquent, considérant votre capacité à vous adapter et à changer, nous avons le droit d'espérer que vous finirez par quitter votre posture va-t-en guerre pour un réel souci de construire la paix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Serre :

Le 24 février au matin, nous avons découvert incrédules que, durant la nuit, la Russie avait lancé une offensive militaire majeure contre son voisin ukrainien. Les signes avant-coureurs existaient depuis un certain temps, mais il faut reconnaître que nous étions nombreux à ne pas avoir cru que le président russe entraînerait notre continent, si souvent meurtri par le passé, dans une nouvelle guerre fratricide. Presque dix mois après, les Ukrainiens vivent toujours sous les bombes, en partie sans eau ni électricité, et sans chauffage à l'orée d'un hiver souvent glacial dans ces régions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Serre :

...ience de cette faiblesse. Ce conflit nous interroge par ailleurs sur nos propres capacités de résilience : aurions-nous le même courage que les Ukrainiens pour défendre notre pays ? Car notre situation à ce jour n'est pas difficile : nous sommes réunis en ce début de soirée pour discuter et adopter une proposition de résolution affirmant le soutien de notre assemblée à l'Ukraine et condamnant la guerre menée par la Fédération de Russie – tout cela dans la douce température de dix-neuf degrés recommandée par le Gouvernement, comme en attestent les thermomètres installés dans les bureaux de l'Assemblée depuis quelques jours… Les députés du groupe Les Républicains voteront cette proposition de résolution proposée par nos collègues de la majorité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Serre :

Ce vote reste bien entendu symbolique, mais il permet à l'Assemblée nationale de marquer une nouvelle fois son soutien à l'Ukraine. Je souhaite par ailleurs rappeler que notre objectif, le seul qui vaille au fond, est que cette guerre cesse. Nous savons tous qu'elle finira un jour. Mais ce n'est pas à nous de fixer les conditions pour que les Ukrainiens et les Russes s'installent autour d'une table. En revanche, notre groupe soutient de manière particulièrement ferme la proposition de la résolution invitant « le Gouvernement et l'Union européenne à favoriser toute initiative de nature à encourager la fin du conflit dans le res...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Gatel :

Après plus de neuf mois de guerre, je pense aux centaines de milliers de familles ukrainiennes qui sont aujourd'hui privées d'eau, d'électricité et de chauffage à la veille d'un hiver si rude. Je forme le vœu que notre pays fournisse aussi à l'Ukraine une assistance technique garantissant à sa population un accès aux biens de première nécessité, comme qu'il a déjà commencé à faire en envoyant, il y a quelques jours, 100 générateu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...sormais intentionnellement les populations civiles. Ce revirement dans la dynamique du conflit au profit de l'armée ukrainienne est en partie dû au soutien militaire des pays occidentaux, mais il s'explique bien sûr par le courage et l'engagement du peuple ukrainien et de son président. Alors que les États-Unis et les États européens s'étaient montrés prudents, lors les premières semaines de la guerre, dans leur volonté de fournir un soutien militaire à l'Ukraine, les succès importants des opérations militaires et les gains territoriaux obtenus depuis par l'armée ukrainienne ont permis une véritable montée en puissance du soutien des États-Unis, des alliés de l'Otan et des États européens. Face à l'agression armée de la Russie, l'Otan a réactivé ses plans militaires au mois de février dernier...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Kochert :

...es Nations unies a condamné à une large majorité l'agression contre l'Ukraine. Même la Chine et l'Inde ont signé un texte condamnant le conflit et ses conséquences pour le commerce international. Il y a enfin notre soutien humanitaire qui passe par le financement de la reconstruction du pays. L'Union européenne a alloué 485 millions d'euros d'aide humanitaire pour aider les civils touchés par la guerre. Au total, 13,4 millions de personnes ont d'ores et déjà bénéficié de cette aide. Nous avons également créé un mécanisme de protection temporaire pour les réfugiés et leurs enfants qui ont fui la guerre. Parce que nous soutenons la démocratie ukrainienne, la Russie de Vladimir Poutine a décidé de mener contre nous une guerre hybride. Elle a tenté de nous désunir et de mettre à mal notre détermin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Kochert :

...France et l'Europe ont réagi rapidement en l'imitant l'accès aux canaux de diffusion russes. Enfin, alors que nous commémorons les débuts du Holodomor qui a eu lieu il y a quatre-vingt-dix ans, la Fédération de Russie menace maintenant la sécurité alimentaire mondiale. Nous avons mis en place des couloirs de solidarité pour permettre à l'Ukraine d'écouler les produits de son agriculture. À cette guerre hybride s'ajoutent les trop nombreux et inacceptables crimes de guerre, exactions et violations des droits humains dont la Russie s'est rendue coupable pendant le conflit. Le bombardement de la maternité de Marioupol, le massacre de Boutcha, les fosses communes d'Izioum nous ramènent aux heures les plus sombres de notre histoire. La gendarmerie nationale est aux côtés des Ukrainiens pour collecte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...vise à faire faiblir la détermination ukrainienne. Pourtant, celle-ci ne vacille pas. Dans cette situation, l'accès à l'aide humanitaire est crucial, de même que la livraison des générateurs d'énergie Nous saluons la solidarité internationale, européenne et française qui s'est organisée pour venir en aide à l'Ukraine, pour fournir l'aide humanitaire et le matériel militaire. Face au retour de la guerre, l'Union européenne n'a pas failli. L'Europe a su être solidaire. Collectivement, nous avons accueilli les millions de réfugiés ukrainiens arrachés à leur maison, à leur famille, à leurs proches. Cet accueil nous honore mais, surtout, il nous rappelle que personne ne quitte son foyer le cœur léger et que notre devoir est d'offrir protection et asile à toutes celles et à tous ceux qui en ont besoi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

En effet, la France accomplit déjà quasiment tout ce que vous demandez, qu'il s'agisse du soutien humanitaire à l'Ukraine, de l'accueil des réfugiés, de l'envoi d'aide, notamment militaire, de la dénonciation des faux référendums menés dans les régions du Donbass et de Donetsk, du renforcement de l'Otan ou de l'autonomie militaire européenne. Après neuf mois de guerre, cette résolution n'aurait-elle pas dû prendre en considération l'avenir du conflit et faire scintiller les lumières de la paix ? Il semble qu'elle ne mentionne l'avenir qu'au prisme de la reconstruction du pays, attendue avec intérêt par les majors français et européens du BTP (bâtiment et travaux publics).

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Ce texte présente d'autres lacunes : il ne contient pas un mot de solidarité avec le peuple russe qui souffre le martyre par la faute de Vladimir Poutine, pas un mot sur les multiples emprisonnements politiques en Russie, qu'il s'agisse des pacifistes ou des mères de famille qui protestent contre la guerre ou la conscription des jeunes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

La guerre détruit des vies, mais elle détruit également la planète. Pensez aux restes des explosifs qui pollueront les sols ukrainiens ! Nous aurions pu demander à l'exécutif d'engager des moyens pour assurer leur déminage et leur nettoyage. Cela permettrait, là encore, de préparer l'avenir. La mise en place d'une cour pénale internationale, dont vous faites la demande, est une mesure essentielle que nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

...yens qui ont accueilli ces réfugiés. La réalité, c'est que le pouvoir russe cible systématiquement les infrastructures civiles, notamment les hôpitaux, les transports et les lieux de production d'énergie. Oui, les déplacements forcés, notamment d'enfants depuis la débâcle de Kherson, nous sont insupportables ! Oui, les viols et la torture sont une abomination qui doit cesser ! Oui, ces crimes de guerre ne peuvent rester impunis ! C'est la raison pour laquelle la France a envoyé en Ukraine des experts de la gendarmerie, en particulier à Boutcha, ce qui permettra de recueillir les preuves nécessaires à un futur procès – voilà une coopération salutaire ! Ce sont près de 6 millions de civils qui sont aujourd'hui concernés par les coupures d'électricité en Ukraine et en Moldavie – conséquence du ci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... ; des temps où le monde se partage en deux sans qu'il y ait de troisième voie. Nous vivons un de ces temps. Comment faut-il le dire ? Au risque de se répéter, l'avenir de l'Europe – de notre Europe – se joue là-bas, sur les rives de la Dniepr. En effet, après avoir répété à l'envi qu'elle était impensable, inenvisageable, impossible, l'Union européenne a découvert, stupéfaite et démunie, qu'une guerre conventionnelle et de haute intensité se déroulait à ses frontières, alors qu'elle n'y était pas préparée et était encore moins armée. Cette impréparation des États européens pose d'ailleurs quelques questions, d'abord en termes de solidarité. « Nous n'avons pas à rougir de ce qui est fait », a assuré le ministre Sébastien Lecornu, ajoutant que « nous allons continuer à aider l'Ukraine aussi long...