Les amendements de Valérie Rabault pour ce dossier

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… pas un mot pour les 400 000 personnes qui ont été hospitalisées ou qui le sont encore, pas un mot pour les 4,6 millions de nos concitoyens qui ont été infectés par le coronavirus, pas un mot pour celles et ceux qui subissent encore les effets du covid long. Aussi est-ce à eux et à tous leurs proches que je pense en cet instant.

Présider la France, la gouverner, ce n'est jamais s'abstenir d'empathie pour les Français. Présider la France et la gouverner, c'est partager le destin de nos concitoyens, donc compatir à leurs blessures. Vous venez devant le Parlement pour aborder le troisième confinement, et je dis bien « confinement » : dès lors qu'on ferme les écoles et qu...

Ni le Président de la République ni vous-même, monsieur le Premier ministre, n'avez prononcé ce mot, comme si, depuis le début, vous cherchiez à ne pas nommer une réalité que nous subissons, comme si, en somme, vous ne vouliez pas l'affronter. Vous venez devant le Parlement pour détailler ce que le Président de la République a déjà annoncé hie...

Seulement, depuis le début de la crise, le Président de la République semble vouloir faire de la santé publique l'un de ses domaines réservés, ce qui est contraire à la Constitution. Avec le débat de ce jour, vous voudriez nous faire avaliser cette situation. Or nous vous le disons très nettement : nous ne participerons pas à cette mascarade ; …

Ne pas prendre part au vote, c'est aussi vous dire que nous ne pouvons cautionner la manière avec laquelle vous gérez cette crise. Bien sûr, la situation est d'une incroyable complexité et aucune réponse évidente n'existe ; mais c'est justement parce qu'elle est complexe, qu'elle devrait vous inciter à une réflexion partagée. Sincèrement, le P...

Ne pas prendre part au vote, c'est souligner votre irresponsabilité face à la science, et je pèse mes mots, monsieur le Premier ministre. Le 28 janvier, j'étais horrifiée – je vous le dis : horrifiée – par les projections vous avez glissées dans votre présentation – à la page 16 très exactement.

D'ailleurs, je ne vous ai interrogé que sur ce point. Depuis, ces projections m'obsèdent, je dois bien l'avouer, parce que je sais qu'elles montraient que nous allions dans le mur. Désormais, il est trop tard, et le mur, nous sommes en train de nous le prendre. Le 18 mars, ces projections avaient disparu de votre présentation, comme s'il ne fal...

Alors non, vous ne pouvez pas dire que l'augmentation actuelle des contaminations est subite et imprévue. Le Président de la République ne peut pas dire, comme il l'a fait hier soir, que nous sommes entrés dans une nouvelle course de vitesse. Tout cela était clairement prédit dans les projections de janvier et vous avez sciemment décidé de ne p...

La réalité est qu'aujourd'hui la France est le cinquième pays de l'Union européenne avec le plus fort taux d'incidence après l'Estonie, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque. Ne pas prendre part au vote, c'est vous dire que nous ne croyons plus à vos annonces. Comment leur accorder quelque crédit quand aucune de vos annonces précéden...

Le 3 décembre dernier, vous annonciez que 15 millions de personnes seraient vaccinées avant le printemps, monsieur le Premier ministre. Non pas à la fin du premier semestre mais au printemps qui commence, comme chacun sait, à la fin mars. Eh bien, la fin mars, nous y sommes, et 8 millions de personnes sont vaccinées ou ont reçu une première dos...

Ne pas prendre part au vote, c'est vous redire que nous ne comprenons pas que vous n'ayez pas mis en place une organisation commando pour la vaccination, parce que la vaccination, c'est la seule bonne nouvelle de l'année 2020 et qu'elle fonctionne. Dès le 9 juillet 2020, dans un avis, le Conseil scientifique pressait le Gouvernement d'établir u...

Comment être rassurés quand nous avons vu, début novembre, que plusieurs pays mettaient en place des centres de vaccination alors que, dans le nôtre, rien n'était prêt ? Certes, il y a des retards de livraison des doses, lesquels touchent tous les pays européens.

Pourquoi avoir attendu la mi-mars pour lancer une campagne de vaccination que vous dites sans cesse accélérer ? Résultat des courses : en France, 13 % de la population a reçu au moins une dose contre plus de 30 % aux États-Unis

où 90 % de la population aura accès à un vaccin à partir du 19 avril – nous en sommes tellement loin ! Dès lors, comment voulez-vous que nous croyions le Président de la République quand il annonce que, d'ici à la fin de l'été, tous les Français de plus de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés ? Comment le croire ?

Ne pas prendre part au vote, c'est dénoncer la situation dans les services de réanimation. Depuis un an, rien n'a changé. Pas une nouvelle place de réanimation n'a été créée, alors même que la deuxième vague était pressentie dès le 14 juillet. En réalité, rien n'a changé – ou si peu – pour l'hôpital ; ou plutôt si : la situation s'est dégradée,...

En ce qui concerne la continuité pédagogique, les enseignants vont devoir reprendre les cours à distance pendant au moins une semaine ; mais les difficultés d'accès aux outils numériques pour les enseignants comme pour les élèves demeurent. Le 9 juin, c'est-à-dire il y a maintenant dix mois, dans notre plan de rebond, nous avions proposé au Gou...

Ensuite, en ce qui concerne les réanimations, nous voulons le détail des déprogrammations que vous appliquerez pour espérer libérer les 5 000 places annoncées hier soir. Cela va forcément se faire au prix de la santé d'autres de nos concitoyens, au détriment des hôpitaux. Nous vous demandons donc de nous indiquer comment vous allez créer 5 000 ...

… oui, la démocratie aussi, mais le respect que nous devons à nos concitoyens, aux Niçois et aux trois personnes qui, d'après nos informations, sont mortes à Nice, aurait dû nous imposer de reporter le débat.