Les amendements de Sébastien Chenu pour ce dossier

12 interventions trouvées.

Monsieur le président, madame le ministre, madame le rapporteur, mes chers collègues, après quelques mois passés à écouter dans cet hémicycle nos collègues de La France insoumise défendre « une autre vision de la société », j'ai été surpris de les voir défendre une proposition de loi destinée à légaliser l'euthanasie et le suicide assisté. Com...

Vous accréditez ainsi ce qu'écrivait en 1981 Jacques Attali : « dès qu'il dépasse soixante-soixante-cinq ans, l'homme vit plus longtemps qu'il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n'est pas solvable. L'euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas d...

J'en veux pour preuve l'article 1er de votre proposition de loi, qui dispose qu'une personne souffrant physiquement ou psychiquement de manière insupportable pourrait choisir d'être euthanasiée par un médecin. Vous pliez le genou face au libéralisme le plus individualiste en permettant à chacun de mettre fin à ses jours, sans aucun droit de reg...

Chers collègues, je suis député du Nord et je regarde souvent la Belgique, qui nous offre parfois de tristes exemples ; c'est notamment le cas de sa politique d'euthanasie et de suicide assisté, mise en place il y maintenant plusieurs années. Il se trouve que l'arsenal législatif que vous souhaitez voir adopté par notre assemblée est relativem...

Au lieu de l'aider à sortir de sa prison psychologique et de la guider vers sa liberté, on ferme la porte de la vie.

Votre proposition de loi ouvre une brèche profonde dans notre conception de l'homme, dans ce que peut être notre société. Vous risquez que d'autres Laura, dévastées par des vies compliquées, puissent en finir, puissent éteindre la lumière, parce qu'elles considèrent elles-mêmes que leur dépression constitue une souffrance psychique insupportabl...

En outre, l'exemple belge est révélateur du glissement progressif de la loi : on tue aujourd'hui non pas seulement des personnes incurables, mais aussi des personnes qui sont seulement mal dans leur peau ; il existe un grand nombre de dérives. Une étude belge menée par l'université libre de Bruxelles et l'université de Gand a notamment révélé q...

Gouverner, c'est prévoir ; légiférer, c'est aussi prévoir. Sachez donc ce que pourrait être un futur où vos propositions de loi seraient votées et appliquées – même si elles font appel à la réflexion de chacun et ouvrent un débat sensible et transpartisan, et au sein duquel chaque expression est respectable. La représentation nationale a déjà ...

… et c'est dans le même temps reconnaître que nous ne sommes pas tout puissants et accepter d'être aidé par d'autres. La vie humaine a une fin ; celle-ci doit être digne. Mais comment rester humain si nous ne pouvons exercer notre humanité ? Oui, la personne âgée en fin de vie, le malade en phase terminale ou le jeune dépressif mal dans sa pea...

En réalité, cette initiative parlementaire est symptomatique de la réaction de notre société face aux grands enjeux qui nous assaillent. On cache les problèmes : plutôt que de soigner le patient, on préfère le tuer, voire – c'est plus grave – on préfère le pousser à demander à être tué.

Je le reconnais : pour gérer la fin de vie, l'euthanasie est plus simple et moins coûteuse. Mais promouvoir cette solution de facilité, est-ce là ce qui donne un sens à notre société ?

Je respecte les avis de tous. Respectez le mien, car je le crois respectable. Je représente une partie des Français. Nous devons chercher des alternatives, sans doute plus compliquées à mettre en oeuvre, sans doute plus coûteuses aussi, mais surtout plus humaines. En tant que parlementaires, nous nous devons d'être ambitieux. Il aurait fallu ...