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Motion de censure


Les interventions d'Olivier Faure


Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier

27 interventions trouvées.

La démocratie doit suivre son cours : elle ne se laisse dicter ses règles par aucun assassin. La République française ne pliera jamais face à ses ennemis. Et, monsieur le Premier ministre, puisque vous avez décidé de convoquer la séance aujourd'hui, nous sommes là.

Mais, je le dis comme je le pense, la majorité aurait été bien inspirée d'accepter la demande que nous avions formulée : reporter de quelques jours ce débat.

Pourquoi ? Parce que nous parlons alors même que le suspect de l'attaque de Strasbourg n'a pas encore été localisé et que votre place n'est donc pas ici mais avec les forces de l'ordre, les élus et les Strasbourgeois, encore inquiets pour leur sécurité.

Il fallait reporter ce débat par respect pour celles et ceux qui sont encore entre la vie et la mort, …

… par respect pour les victimes et leurs familles endeuillées, celles d'aujourd'hui et celles d'hier, pour lesquelles chaque nouveau drame ravive la souffrance.

Respecter les temps, se donner celui de la décence, n'est pas un luxe ; c'est aussi ce qui permet de vivre ensemble.

Les rites, c'est aussi ce qui forge un peuple. La vie politique est aussi faite de symboles. Ce report de quelques jours en aurait été un.

En préférant avoir ce débat aujourd'hui, vous avez fait le choix cynique d'utiliser le drame pour mieux cacher la crise.

Mais puisque c'est le moment que vous avez retenu, nous allons l'utiliser. Un mouvement, né il y a six semaines sur les réseaux sociaux, a pris la forme de gilets jaunes pour donner une visibilité à des citoyens qui ne s'estiment plus représentés dans le débat politique. Ceux-ci ont choisi de s'exprimer et de revendiquer, en dehors de tout mou...

La troisième, celle que nous avons choisie, est d'entendre la colère, de la comprendre et de tenter de lui apporter des réponses.

Le mouvement « des gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel », selon le porte-parole de votre gouvernement, ne mérite ni arrogance, ni mépris.

Les gilets jaunes demandent d'abord le respect et la considération d'un Président qui a été élu face à l'extrême droite et notamment grâce à ses voix. Ce mouvement n'est pas un agrégat des riens, qui auraient besoin de pédagogie, qui n'auraient pas bien lu leur fiche de paie, pas bien compris leur feuille d'impôts. Ils ont bien vu, bien lu, bi...

Vos mesures ont dégradé leur pouvoir d'achat et vous avez dilapidé les marges financières acquises par les efforts de tous au profit des 1 % les plus riches et plus encore des 0,1 % d'ultra-riches, grands gagnants de votre jackpot fiscal.

Ils ont observé qu'avec vous, ce sont les pauvres qui paient pour les riches, les retraités pour les actifs, les habitants des territoires ruraux pour ceux des métropoles.

Vous dites que vous appliquez le programme du Président élu, mais où est passée la promesse d'Emmanuel Macron d'augmenter la CSG sur les revenus du capital ? Vous l'avez oubliée, alors que le programme du candidat la contenait aussi.

En revanche, vous expliquez que l'exonération de la taxe d'habitation s'appliquera finalement aux 20 % de Français les plus aisés. Cette mesure ne figurait pas dans le programme ; pourtant, vous comptez l'appliquer. Là où il aurait fallu de l'exemplarité, vous avez conforté des privilèges. Vous avez miné l'adhésion à l'impôt, parce qu'il n'y a...

Dans un premier temps, les Français vous ont fait confiance. Ils ont laissé passer vos injustices car, en échange, vous leur aviez promis l'efficacité. Ils vous rejettent maintenant, parce qu'ils ont compris que votre politique n'est ni juste, ni efficace. Vous avez traité ce mouvement comme un mouvement catégoriel, et vous n'avez cessé de l'h...

La question posée par le mouvement des gilets jaunes est d'abord celle de la justice fiscale, celle de l'inégale répartition des richesses. Mais, plutôt que de tout mettre sur la table, vous avez fait un choix : lâcher du lest pour protéger les intérêts des grandes fortunes. C'est ce que vous avez en commun avec Laurent Wauquiez, qui a abandonn...

Et voilà le retour de la prime de Noël, que personne ici ne saurait condamner, mais qui n'est qu'une aumône très aléatoire, servant à étouffer le débat nécessaire sur les salaires.

Et, parce que le cynisme ne vous étouffe pas, vous vous apprêtez à allumer un second feu pour faire oublier le premier. Vous reprenez l'idée ancienne consistant à engager un débat qui mêle immigration et identité ! Puisque les riches ne doivent pas être inquiétés derrière leur bouclier fiscal, offrons donc les Français d'origine étrangère comme...