Les amendements de Marielle de Sarnez pour ce dossier

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Pour la première fois, un débat sur la politique migratoire est organisé, en présence du Premier ministre et de plusieurs membres du Gouvernement : cette initiative mérite d'être saluée.

C'est la prise en compte d'un fait évident : la réponse à la grande question des migrations ne peut plus être partielle, elle doit être globale ; elle ne peut plus dépendre d'un seul département ministériel, mais relever d'une action d'ensemble, définie, explicite et fédératrice. La question des migrations est à la dimension du siècle. Le nomb...

La conclusion est évidente : l'urgence est à recentrer notre politique de l'asile dans un cadre européen harmonisé. Je plaide pour que soit établie, entre pays européens, entre démocraties européennes de plein exercice, une reconnaissance mutuelle des décisions prises sur l'asile. Ainsi sera évité le réexamen des dossiers déjà traités par un pa...

Je plaide pour faire converger nos taux de reconnaissance : deux demandeurs d'asile afghans sur trois reçoivent un statut en France, moins d'un sur deux en Allemagne, un sur trois en Suède. Rien ne justifie que des États de droit, des démocraties appliquant les mêmes textes internationaux et européens, arrivent à des résultats si divergents.

De la même manière, il nous faut faire converger nos procédures et nos pratiques en matière d'accueil, d'aides, de conditions d'hébergement, d'accès au travail et de délai de réponse. Pour des raisons d'efficacité – bien sûr – , mais avant tout pour des raisons humaines, ces délais doivent être réduits. Nous sommes encore aujourd'hui en France ...

La non-gestion de la crise migratoire par l'Union européenne a eu un prix politique très lourd. Quelles que soient les difficultés, nous devons donc bâtir une véritable politique commune de l'asile en Europe, et le faire vite. Le deuxième principe découle de cela : nous devons traiter au grand jour de la question des migrations économiques. A...

Notre dispositif légal en la matière est un des plus faibles d'Europe et il ne fonctionne pas : cela est parfaitement illustré par la fameuse liste des métiers en tension, jamais révisée depuis 2008.

Nous pouvons, avec l'ouverture d'une voie légale d'accès qui soit concertée avec les partenaires sociaux et contrôlée par le Parlement, proposer à ces migrants économiques un avenir qui ne passe pas par l'exode, mais, au contraire, favorise des allers-retours positifs, avec des visas permettant des entrées et sorties multiples.

C'est un changement total de modèle, qui entre en résonance avec la situation de nombreux pays africains, qui offrent aujourd'hui des opportunités réelles de réinstallation après quelques années d'études ou de travail en Europe.

Ce nouveau dispositif fonctionnera si nous conduisons une action déterminée pour faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers, garantir la portabilité des droits sociaux, valider les acquis et adapter les formations, et si nous concevons une politique d'intégration qui marche. En effet, s'il est juste de dire que la participation de tous ...

Nous avons, les uns et les autres, conduit en Europe – mais pas seulement – des politiques qui ont eu des aspects négatifs – je pense aux accords qui ont permis à de nombreux pays, au premier rang desquels les pays européens, d'exporter massivement des produits à bas coût vers les pays africains, ce qui les a profondément déstabilisés.

L'agriculture africaine a été la grande oubliée des politiques publiques. Je crois, pour ma part, que l'autosuffisance alimentaire, qui a été l'un des grands objectifs initiaux de la construction européenne, constitue pour l'Afrique de demain un objectif essentiel.

L'Afrique continue de subir le pillage de ses ressources naturelles par de grandes puissances, qui les exploitent et les transforment à leurs seuls bénéfices. Résultat : avec 30 % des ressources naturelles mondiales, l'Afrique subsaharienne ne produit sur son sol que 3 % de la richesse économique mondiale. Le monde et ses institutions ne peuven...