Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, je n'ai que dix minutes, et personne n'aura eu le temps de démêler le pesant catalogue que vous nous avez présenté. Je vais donc à l'essentiel. Vous venez à l'Assemblée nationale pour demander aux députés de vous appuyer pour une nouvelle étape de votre politique après les élections européennes. Les députés de La ...

ici par leurs votes et hors de ces murs par leur action pacifique citoyenne, comme ils le font avec l'appel à référendum contre votre privatisation d'Aéroports de Paris.

Notre désaccord n'est pas ponctuel, vous le savez bien, monsieur le Premier ministre : il est global et suppose deux visions du monde, la vôtre, cette Ve République qui établit la monarchie présidentielle à nos yeux partout, et cette VIe République dont nous nous réclamons, qui est la démocratie partout. Ce n'est pas votre personne qui est vis...

… je suis parfaitement conscient de la difficulté de notre situation pour mener le combat. Le rapport de force nous est lourdement défavorable. Il l'est ici en France, face à vous et à l'extrême droite, mais il l'est hélas aussi dans l'ensemble de l'Union européenne.

Certes, les députés insoumis sont désormais six à Strasbourg alors qu'ils n'étaient que deux. Mais notre groupe transnational a perdu dix sièges. Nous sommes rayés de la carte dans plusieurs pays. Les conditions de la suite du combat s'annoncent donc pour nous très dures. Nous les assumerons. Mais n'allez pas croire pour autant que tout vous s...

Mais je vois bien que non ! Hier, vous avez rappelé que je comptais faire de l'élection européenne un référendum contre votre politique : mais c'est bien vrai, je l'ai fait, et c'est ce qui s'est passé ! Oui, c'était un référendum, et vous l'avez perdu : 80 % des bulletins de vote se sont portés sur des listes qui vous étaient ouvertement oppos...

Et ce n'est pas tout : vous aviez lancé un défi solennel à l'extrême droite, le Président de la République disant que si jamais sa liste venait à perdre, il y aurait de lourdes conséquences. Vous avez perdu, et pourtant vous voulez faire comme si de rien n'était. Vous pensez pouvoir gouverner contre tout le monde avec 20 % des suffrages exprimé...

Dès lors, toute votre politique est un passage en force contre le pays ! Où est la République dans cette méthode ?

Où sont la démocratie et la souveraineté du peuple ? Ne m'objectez pas notre faiblesse actuelle : une seule conscience peut protester contre tout, refuser toute règle, à condition qu'elle en accepte les conséquences. C'est la leçon que nous a laissée l'Antigone de Sophocle. Mais on ne peut gouverner tout le monde qu'à la condition d'avoir une m...

Vous pouvez croire le contraire mais, pendant ce temps, la France poursuit son ébullition. C'est ce que montrent par exemple, et ce ne sont que des exemples, les quarante-cinq services d'urgence en grève dans les hôpitaux…

… ou les centaines d'établissements scolaires en lutte contre la réforme Blanquer. Dans sa profondeur, la vérité qui nous accable tous est la suivante : le pays ne se sent représenté politiquement par personne ! Pourtant, il existe un programme populaire partagé à cette heure, et qui tient en deux lignes : vivre décemment, dans un monde débarra...

Fédérer les classes populaires et les classes moyennes sur ce programme d'un avenir en commun : voilà notre objectif face à vous, voilà où nous venons d'échouer… pour le moment. Car quels que soient les résultats électoraux, un démocrate, un républicain, qui plus est un militant de la révolution citoyenne, doit choisir les lendemains, doit choi...

Non pour nous, si mal récompensés de notre dévouement, mais pour les 9 millions de pauvres du pays, pour les 20 % d'enfants qui vivent dans la pauvreté, pour les 4 millions de mal logés, pour les 600 morts chaque année sur leur poste de travail, pour les 2 000 décès dans la rue, pour les 5 millions de personnes qui ont recours à l'aide alimenta...

Notre patrie restera celle des humiliés, des opprimés. Non pour nous, disais-je, mais pour le changement radical dans la façon de produire, d'échanger, de consommer, condition de notre survie collective ; bref, non pour nous, non pour une étiquette politique, mais pour le monde que nous voulons faire naître, en dépit de vous et contre vous. I...

Le Président vient de déclarer qu'il se soucierait désormais davantage de la part humaine des problèmes qu'il traite… Quel cynisme ! Alors même que vous allez détruire le système de retraite par répartition et repousser l'âge de la retraite à taux plein à 64 ans, vous vous préoccupez de l'humain ?

Cela au moment même où vous vous apprêtez à réduire de nouveau les droits et les indemnisations des chômeurs, comme si les chômeurs étaient responsables du chômage ! Cela au moment où tous les tarifs de l'accès aux réseaux explosent ! Une rude saison commence pour nous, certes, mais l'histoire accélère ses développements sur le Vieux continent...

J'achève : vous combattre, c'est faire notre devoir. En vain espérerait-on autre chose de nous, et de moi en particulier. Vous combattre, c'est assumer la responsabilité de l'engagement qui nous fonde, dans le long fil de l'histoire qui unit les morts aux vivants, c'est maintenir ouverte la voie d'une alternative, car un autre futur doit rester...